Humaniser les services, prioriser les taches, systématiser le congé annuel sont entre autres les solutions proposées à l’issue de la table ronde organisée le 29 avril 2025 à la salle de conférence du département ministériel conduit par Joseph Le. L’activité modérée par le Directeur des Affaires Générales, Alexis Mbalabouom Nzie était animée par Serge Tsimi et Jeanne Eba’a Zibi, tous responsables des services centraux.

« Dialogue social et travail décent : pour un Cameroun serein », c’est sur cette thématique que le pays des lions indomptables célèbre la 139ème édition de la journée internationale du travail. Dans les administrations l’heure est à la capitalisation, avec des activités multisectorielles. Quelques jours après la grande marche sportive organisée par le ministère du travail et de la sécurité sociale, le personnel du ministère de la fonction publique et de la réforme administrative se sont retrouvés autour d’une ballade intellectuelle sous forme de causerie éducative, à l’effet de trouver des solutions susceptibles de faire de leur environnement de travail, un milieu où on associe professionnalisme et bien-être.

Autour de deux présentations complémentaires, il s’est agi de développer des pistes de réflexion pour créer un environnement susceptible de contourner le stress et la frustration qui sont deux réalités vivantes dans le milieu professionnel. A cet effet, il a fallu Décrypter les causes, les manifestations, les conséquences, tout en cogitant sur des solutions.

Dans un style dont elle a le secret, Jeanne Eba’a Zibi s’est attardée sur la « gestion du stress en milieu professionnel : stratégies pour un équilibre entre performance et bien-être ». Revenant prioritairement sur l’étymologie du stress, du milieu professionnel et du bien-être, elle a mis une emphase sur les causes et les moyens de contournements. A cet effet, elle a insisté sur les méthodes susceptibles de dominer le stress et d’atteindre la performance. Pour développer son exposer elle a balisé le chemin en définissant 4 notions. 3 points ont jonché sa présentation. Au rang des causes, les échanges interactifs ont identifié entre autres, la charge excessive du travail, l’excès de sollicitation, les conflits avec la hiérarchie ; le manque de reconnaissance associé à des traitements dégradants et humiliants ; la mauvaise communication ; le mauvais environnement de travail, le manque de place assise, de toilettes et même de limitation horaire. Un ensemble facteurs aux conséquences désastreuses, tant l’on indique que le stress chronique affecte la santé chronique du travailleur en amplifiant les risques d’hypertension, les migraines, les palpitations etc. il a également été souligné que le stress professionnel entraine la baisse de la productivité qui elle-même est tributaire de la baisse de la motivation et de l’absentéisme (anxiété, angoisse). Pour Jeanne Eba’a Zibi, il est nécessaire de redéfinir la classification de ce fléau qui selon elle reste simplifié : « le stress professionnel doit être classé parmi les maladies professionnelles » a affirmé l’exposante.

Par une méthodologie identique, Serge Tsimi s’est activée développer le thème « leadership bienveillant : comment éviter les frustrations et favoriser la motivation des collaborateurs ». Dans l’optique de présenter la motivation comme une énergie psychologique, l’exposant a su faire un diagnostic sur les sources de la frustration à l’instar du sentiment d’invisibilité qui laisse croire que les efforts effectués tombent à l’eau ; le manque de clarté et de sens ; le sentiment d’injustice, l’iniquité, l’étouffement de l’autonomie.

Pour changer de paradigme, les échanges ont proposé des stratégies à adopter pour concilier la recherche de la performance et le bien être des employés. Ce sont notamment : Humaniser les services ; fixer les objectifs clairs et réalistes(besoin en formation, en matériel ; limiter les cibles) ; prioriser les taches ; mettre le matériel à la disposition des employés ; systématiser le congé annuel ; fluidifier la communication entre le supérieur hiérarchique et les employés ; favoriser le renforcement des capacités ; favoriser les périodes de détente et de recréation accompagnés d’activités physiques et sportives : rendre le travail décent en octroyant des éléments de rémunération décents « la stabilité financière élimine 95% de stress et apaise le cœurs ».
Oscar Abessolo
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