C’est ce pourquoi un atelier de formation spécifique s’est ouvert hier 24 mai 2022 au Mont Febe Hôtel de Yaoundé en faveur des membres et du personnel de la commission nationale des droits de l’homme du Cameroun ( CNDHC). La séance de travail était conduite par le président de l’institution, Pr James Mouangue Kobila.
Au Cameroun, les personnes incarcérées dans des prisons, dans les gendarmeries ou dans tout autres milieux de privations de libertés meurent par centaines chaque année. Afin de réduire le phénomène dans la société, la Commission nationale des droits de l’homme du Cameroun entend dynamiser le processus de lutte contre la torture. C’est pourquoi, un atelier de formation spécifique s’est ouvert hier 24 mai 2022 au Mont Febe Hôtel de Yaoundé en faveur des membres et du personnel de la commission nationale des droits de l’homme du Cameroun ( CNDHC). Sous la houlette du président de la commission, Pr James mouangue kobila, elle a permis au responsable de commission national de faire le point sur les activités menées ces derniers mois. En présence de différents participants l’atelier permettra aux uns et aux autres de mieux s’edifier sur le mécanisme national de prévention de la torture en vue de son operationalisation. Certains cas de tortures ont d’ailleurs été présentés. Des clichés pas très attrayants qui mettent en mal l’être humain. Pour le président de la Commission nationale des droits de l’homme, il faut respecter la dignité humaine. Il poursuit en disant, ” on a pas besoin de torturer une personne pour lui faire entendre quelque chose. On a pas besoin de torturer une personne qui a volé un téléphone, un mouton où une chèvre, on doit faire recours à la justice, la vérité doit être recherchée”, a t-il indiqué.
L’atelier de formation spécifique qui s’ouvre vient ainsi renforcer les capacités des membres et du personnel de la commission nationale des droits de l’homme. Pour le Pr James Mouangue Kobila, il s’agit de donner aux nouveaux membres de la commission dont certains n’étaient pas familiariser avec les jugement des droits de l’homme, une solide culture en la matière. Il est aussi question de donner en plus de la formation initiale, une formation spécialisée en matière de prévention de la torture pour qu’ils puissent agir de manière efficace pour prévenir ce mal qui est tellement répandu. Une occasion qu’il a saisi pour appeler tous les responsables des lieux carceraux et de privations de liberté de respecter la dignité humaine. Car, selon lui, la vérité doit être rechercher dans le cadre des lois et règlements. Dans cette dynamique, l’instution qui travaille au quotidien sans relâche fait des progrès. Notons qu’en 2020, la commission a enregistré 927 requêtes, 566 requêtes ont été traitées, 1010 correspondances ont été adressées.
Pour rappel, la CNDHC travaille d’arrache pied pour le développement d’une culture des droits de l’homme fondée sur les idéaux de paix, d’égalité en droits et en devoirs de respect mutuel et de développement durable
Charlaine Feumo
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