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Promotion des Droits de l’enfant : la CDHC et L’UNICEF cogitent sur des voies de collaboration .

C’est à la faveur de la rencontre tenue entre le Pr James MOUANGUE KOBILA et Nadine PERRAULT, le 18 février 2025 à Yaoundé. Le Président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun et la Représentante pays du Fond des Nations Unies pour l’ enfance ont fait le point sur les activités des structures dont ils ont la charge avant de s’attarder sur les pistes de collaboration en matière de l’épanouissement de l’enfant.

La rencontre des deux personnalités fait suite à l'invitation, du responsable de l'organisme onusien.  Il s'est agi de discuter amplement sur le travail de la CDHC et d’explorer les pistes de collaboration en matière de promotion et de protection des Droits de l’enfant, notamment en ce qui concerne la situation des enfants sans actes de naissance, l’accès à l’éducation et à la protection de l’éducation contre les attaques, la promotion des centres des Droits de l’enfant déjà mis en place dans trois universités d’État par l’UNICEF ainsi que la promotion des Droits des enfants démobilisés.  

Après les civilités d’usage, dans son propos introductif, Nadine PERRAULT a manifesté sa joie et son intérêt à recevoir le président de la CDHC et sa suite. Donnant la parole au Pr James MOUANGUE KOBILA, elle a voulu en savoir un peu plus sur les activités de la Commission. Prenant la parole, le président de la CDHC a entamé son propos en remerciant à son tour la Représentante pays de l’UNICEF et en soulignant que cette rencontre est particulièrement opportune, d’autant que la CDHC est la première Institution nationale des Droits de l’homme affiliée au Comité africain des experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant (CoADBEE). « Nous faisons office de leader en Afrique en matière de promotion et protection des Droits de l’enfant. Nous avons été également accrédités au Statut A en mai 2024, par l’Alliance mondiale des institutions nationales des Droits de l’homme, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme, ce qui constitue la reconnaissance de notre conformité aux Principes de Paris », a-t-il d’emblée déclaré.


Présentant l’Institution dont il a la charge, le Pr James MOUANGUE KOBILA a détaillé toutes les étapes qui ont mené à la création de la CDHC par la loi du 19 juillet 2019, ainsi que la prestation de serment de ses membres le 29 avril 20221. Le président de la CDHC a ensuite expliqué et illustré les trois missions de la Commission, à savoir : la promotion des Droits de l’homme, la protection des Droits de l’homme et la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté.


En développant le volet promotion des Droits de l’homme, il a illustré ses propos par la présentation du volumineux Compendium des 31 déclarations de la CDHC à l’occasion des Journées africaines et universelles des Droits de l’homme et des communiqués de presse publiés en 2024. Des déclarations assorties de visuels de sensibilisation. Les représentants de l’UNICEF se sont montrés très impressionnés par l’ampleur du travail abattu par la CDHC dans ce domaine.


Au-delà des déclarations qui sont au cœur de l’action de la Commission en matière de promotion des Droits de l’homme, le président de la CDHC a mentionné des activités de terrain menées dans le même registre. Ainsi, en 2022, la CDHC s’est massivement déployée dans la Région de l’Extrême-Nord pendant une semaine, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Celle-ci a été meublée par diverses activités. « Nous menons également des campagnes pour la promotion du numéro vert, le 1523 qui permet de dénoncer des cas de violation des Droits de l’homme », a ajouté le Pr James MOUANGUE KOBILA.
Pour raprl la promotion du numéro vert, le 1523 est une activité qui fait le lien entre la promotion et la protection des Droits de l’homme, car elle permet à la CDHC de mieux exercer son mandat de protection. Ce deuxième mandat permet de traiter les requêtes et de s’autosaisir des cas de violation des Droits de l’homme. Des success stories en matière de protection des Droits de l’enfant sont nombreuses et la CDHC intervient souvent en amicus curiae devant les juridictions, aux mêmes fins. Concernant le troisième mandat, relatif à la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté, des visites sont organisées par les Commissaires de la CDHC et par les Antennes régionales qui leur consacrent deux jours par semaine, avec des résultats tangibles.


Curieuse d’en savoir davantage sur le travail de la CDHC dans le domaine des Droits de l’enfant, la Représentante pays de l’UNICEF a suivi avec intérêt l’intervention de Mme Marie Chantal SAME. En tant que point focal Droits de l’enfant et chef de l’Unité observation, investigations et alerte, la Commission s’autosaisit de toutes les allégations qui concernent les violations des Droits de l’enfant. Elles sont traitées à travers des investigations, des conciliations et des médiations. Nous procédons en outre par l’alerte des autorités ou à la publication de communiqués de presse. En marge de ce travail, il faut mentionner le traitement des requêtes. Nous contribuons également à la rédaction du Rapport de l’État préparé par le ministère de la Justice dans le cadre des organes de traités tels que le Comité onusien des Droits de l’enfant et le Comité africain d’experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant. Nous participons aux ateliers nationaux, internationaux et répondons aux sollicitations des médias, a exposé Mme Marie Chantal SAME.


À la suite du point focal Droits de l’enfant à la CDHC, Mme Nadine PERRAULT a présenté le vaste mandant de l’UNICEF. Cet organe onusien s’appuie sur la Convention relative aux Droits de l’enfant dont la réalisation s’appuie sur une éthique sociale et sur un code de conduite international en faveur de l’enfant. Illustrant son propos, elle a remis au président, le Pr James MOUANGUE KOBILA, une brochure sur la Situation des enfants au Cameroun publiée en août 2024.
Nous intervenons également dans les domaines de la santé et de l’éducation. Nous nous attelons à faire bénéficier d’une protection spéciale les enfants les plus vulnérables, notamment les victimes de la guerre, des catastrophes, de la pauvreté extrême et de toute autre forme de violence ou d’exploitation, ainsi que les enfants handicapés. En 2024, nous avons commencé la création des Centres des Droits de l’homme dans les universités. En effet, les 10 et 11 février 2025, nos experts ont formé des administrateurs et des enseignants de l’Université de Yaoundé I sur l’intégration des Droits de l’enfant dans les programmes académiques. Cette initiative vise à doter ces derniers des compétences nécessaires pour intégrer les principes de la Convention relative aux Droits de l’enfant dans l’enseignement supérieur. En plus de ce travail, nous avons aussi le mandat de promotion des Droits de l’enfant. En réalité, toute l’action de UNICEF est basée sur les Droits de l’enfant, a expliqué Mme Nadine PERRAULT.


Concernant la promotion des Droits de l’enfant, à l’instar de la CDHC, cet organe célèbre les journées en lien avec les Droits des enfants ; il assure la vulgarisation et la mise en œuvre des recommandations des différents Comités, notamment celles du le Comité des Droits de l’enfant ainsi que celles du CoADBEE.
Cette séance de travail d’une heure trente a été particulièrement fructueuse pour les deux Institutions qui ont désigné des collaborateurs pour identifier les premières actions à mener conjointement pour le bien-être de l’enfant au Cameroun.

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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