A travers 12 recommandations fortes, les chefs des délégations des deux pays au terme des assises qui ont duré trois jours, entendent dynamiser leur coopération et assainir les mauvaises pratiques au sein des frontières communes. L’importante réunion sécuritaire a sonné son glas de fin ce 15 juin 2022, au Hilton hôtel de Yaoundé sous la coprésidence du ministre de l’Administration territoriale et son homologue centrafricain.
De belles perspectives. C’est dans la mouvance que les assises de la 5e session de la Commission Ad-hoc des frontières et de la 2e session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre la République du Cameroun et la République centrafricaine se sont clôturées ce 15 juin 2022.
Au niveau des frontières Cameroun République centrafricaine, de nouvelles mesures seront dorénavant mise sur pied pour assenir les mauvaises pratiques. Ainsi, au bout de trois jours de travail, les experts camerounais et centrafricains sous la houlette du Ministre Paul Atanga Nji et Bruno Yapande, ministre de l’Administration du territoire, de la décentralisation et du développement local, se sont accordés à renforcer leur coopération et la sécurité de leur frontière à travers de nouvelles stratégies adoptées.
Des recommandations fortes adoptées
Elles sont au total 12 à être adoptées par les deux chefs de délégation. Parmi ces recommandations, Paul Atanga Nji et son homologue ont planché entre autres sur la recherche et le partage du renseignement entre autorités compétentes, le renforcement de la coopération entre les points focaux nationaux et locaux de lutte contre l’insécurité transfrontalière à travers la mise sur pied des cadres de concertation et d’échanges réguliers d’informations entre les officiers du niveau stratégique et opérationnel des deux pays, l’organisation de patrouilles et coordonnées, la rationalisation et le renforcement des mesures de lutte contre le braconnage, la gestion nationale de la transhumance et le contrôle plus étroit des couloirs y relatifs par les forces de défense et des sécurité, la poursuite et l’accélération des opérations de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains…
Notons que la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine est longue de 797 km. Elle se situe à l’Est du Cameroun et à l’Ouest de la République centrafricaine. Cette frontière fait face depuis plusieurs années à diverses menaces et autres conflits multiformes mettant en mal la cohabitation pacifique des populations camerounaises et centrafricaines.
Enjeux divers
L’objectif des assises visait à poursuivre le processus de démarcation et de délimitation de ladite frontière afin de garantir l’intégrité territoriale de chaque pays. Pour les deux chefs de délégation, les efforts doivent être aménagés pour aboutir au résultat souhaité. A l’ouverture, Bruno Yapande, ministre de l’Administration du territoire, de la décentralisation et du développement local a déclaré que, ” Les frontières mal définies constituent un risque pour la paix. Il faut mettre l’accent sur la sensibilisation des populations pour une cohabitation pacifique. Il s’est par ailleurs félicité de la bonne entente entre le Cameroun et la RCA dans la recherche des solutions durables aux problèmes qui se posent.
Point de vue partagé par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, « Nous devons coordonner nos efforts face à l’insécurité transfrontalière. Une réflexion juridique doit être menée pour instaurer un climat de paix entre nos deux pays ».
Charlaine Feumo
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