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Violence faites aux femmes: la CDHC rappelle le cadre juridique.

C’est l’essentiel que l’on peut tirer de la déclaration publiée par l’organe presidé par le Pr. James Mouangue Kobila, le 25 novembre 2024, lors de la vingt cinquième édition de la journée internationale pour l’élimination de cette menace tournée vers la gent féminine.
Ci-dessous
l’intégralité de la déclaration.

DÉCLARATION DE LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DU CAMEROUN À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DE LA 25E ÉDITION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR l’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES.

Thème.- Riposter et se reconstruire après les violences

La Commission accueille favorablement le thème de la 25e édition de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes en 2024 qui est Riposter et se reconstruire après les violences, un thème qui valorise les actions à mettre en œuvre pour prévenir la violence, faire cesser les cas avérés de violence à l’égard des femmes et des filles, faire sanctionner les auteurs de ces violences et soutenir les victimes ou leurs ayants droit dans leur quête de justice et de réparation, afin qu’elles puissent mener une vie libre sans violence.

La Commission salue les efforts du Gouvernement et de la société civile tendant à éradiquer la montée de la violence à l’égard des femmes dans la société camerounaise, notamment à travers l’organisation, le 6 novembre 2024, de la Campagne de sensibilisation contre les violences sexuelles au Lycée bilingue de Bonabéri, situé à Douala dans la Région du Littoral, par l’Organisation non gouvernementale (ONG) The Mission, avec l’appui de psychologues, de gynécologues et de volontaires pour un accompagnement de qualité dans la prévention des violences sexuelles, mais aussi en vue de remédier aux impacts de ce phénomène.

La Commission condamne très vigoureusement la recrudescence des actes de violences contre les femmes et les jeunes filles portés à sa connaissance depuis le 26 novembre 2023, actes impitoyables ayant porté atteinte à leur intégrité physique et morale, dont certains ont conduit à une mort prématurée, toujours cruelle et parfois horrible.

La Commission se félicite de l’engagement des pouvoirs publics à mettre en œuvre les recommandations formulées à leur attention dans sa Déclaration publiée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes le 25 novembre 2023.

La Commission relève que, sur les deux cent vingt recommandations acceptées par l’État à l’occasion de l’adoption du Rapport du passage du Cameroun au 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU) le 26 mars 2024, cinq sont en faveur de la lutte pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et elles ont été ventilées par la CDHC aux structures de l’État ainsi qu’aux organisations de la société civile (OSC), chacune en ce qui la concerne.

La Commission recommande au Gouvernement de renforcer le dispositif pénal relatif aux violences et aux discriminations faites aux femmes en facilitant l’adoption de dispositions criminalisant les violences conjugales en général et les violences économiques en particulier, notamment le contrôle des finances, le refus de soutien financier ainsi que l’interdiction de travailler.

La Commission encourage les familles et les communautés à coopérer avec les autorités, afin que les auteurs des violences envers les femmes et les jeunes filles soient interpellés, traduits en justice et, le cas échéant, condamnés conformément aux lois et règlements en vigueur.

Source: CDHC

Tribune de l'info

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