Religion Catholique : un nouveau temple dans la localité de Bagofit.

Construit sous la houlette du Couple Le, la bâtisse dénommée Saint-Joseph  a été consacrée et rétrocédée  au Diocèse de Doume par Abon-Bang, le 29 janvier 2023.  C’était au cours d’une célébration eucharistie conduite  par Mgr Jan Ozga et  en présence de Paul Atangana Nji, ministre de l’administration territoriale, Représentant personnel du Chef de l’Etat.

C’est sur toile de fond de louange, actions de grâce et de remerciements que se tenait cette cérémonie,   marquée par la présence de personnalités de plusieurs factures parmi lesquels, une multitude de membres du gouvernement, venus assister à la mis en service de la paroisse Saint-Joseph de Bagofit.

Fruit d’un élan de solidarité des fils et filles de la région de l’Est et de leurs connaissances, soit près de 200 donateurs, cet édifice  est situé sur  la route nationale N°10 et est une conception de Idovic Arthur Ngalaha Tchassu, jeune architecte qui c’est inspiré  de la paroisse Saint-Esprit de Mvolye.

Construit grâce à l’apport majoritaire de Joseph et Solange Le, ce joyau architectural est bâti sur une superficie d’environ 650 m2 avec une constitution de 13 compartiments soutenus par des semelles isolées et 40 poteaux  dont,  18 de section circulaires charpentés de socles en béton massif.

Disposant d’une capacité assise de 500 places, l’église  Saint Joseph de Bagofit est composée d’une  grande salle pour offices religieux, un autel perché à une altitude de +0,06 soit 60 cm, un hall secondaire en arrière de l’autel et d’un  hall principal situé juste après la première véranda.

Elle comprend également, un plancher haut en bois pour l’accès à la cloche, un balcon, une salle d’accueil, une chambre à coucher et une salle de bain.

L’on y retrouve par ailleurs,  une sacristie , une salle de réunion, deux vérandas et un bloc de trois latrines pour les fidèles.

Joseph et Solange  Le à la mannette

Représentant l’aboutissement d’un  travail de 06 années de labeur, jonchées de nuits blanches, d’écueils,  et  de doutes, l’église Saint Joseph de Bagofit a su bénéficié de la confiance et de l’engagement du couple Le, qui a tout mis en œuvre pour mener à bon port le chantier engagé le 02 février 2022 et dont la première pierre avait été posée en 2016.  

Sa construction se justifie non seulement, par le désir de combler l’inexistence  de structures ecclésiales Catholiques  entre Atok et Abon-Bang, mais aussi par le soucis  de rendre à l’Eglise Catholique, ce qu’elle a su bien donner aux enfants de la région de l’Est. « Il s’agissait ici de combler un vide, car sur les 55km qui séparent  Atok et Abong-Mbang , il n’y avait pas de véritable églises, ce qui créait un vide préjudiciable, au vu de l’importance de l’enseignement spirituel et surtout les œuvres de l’Eglise Catholique  qui forme sur plusieurs plans en encadrant les jeunes des deux sexes. Nous avons donc pensé qu’il fallait faire quelque chose pour qu’il y est un encadrement de proximité au plan religieux » affirme le  ministre de la fonction publique et de la reforme administrative. Joseph Le souligne d’ailleurs  l’apport de l’Eglise Catholique, qui dans la région du Soleil levant,  s’articule autour des différentes structures sociales qui ont accueilli et formé au fil des décennies, une grande partie de l’élite intellectuelle et administrative de cette partie du pays.

Il s’agit donc d’un  retour à l’ascenseur auquel la famille Le a ajouté  un terrain de 10 hectares soit, 3 hectares pour la construction d’un presbytère , un centre de santé et d’une école et  7  autres  réservés pour la culture de la banane plantain et entièrement occupée par celle-ci .

La messe de consécration et de rétrocession a donné  l’occasion à l’Elite de l’Est et à tous les invités présents, d’élever des prières en faveur de la paix au Cameroun et de son Président.  « il est également question de favoriser le facteur paix, voila le pourquoi l’une des intentions de prière était de prier pour le Président de la République qui est un apôtre de la paix. Il faut promouvoir cette paix  et le pardon, c’est ce travail que fait l’église au quotidien » renchérit Joseph Le, qui n’a pas manqué de marteler que le développement du Cameroun et de la région de l’Est passe par le vivre ensemble.

Oscar Abessolo