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Leviers de l’accélération de la parité du genre : la DGB en conclave.

C’est à la faveur de la conférence débat tenue le 07 mars 2024, sous la modération de Cyrill Edou Alo’o, Directeur Général du Budget. Rentrant dans le sillage des activités de célébration de la 39ème  édition de la journée internationale de la femme, cet événement a été animé par un panel composé de Viviane Ondoua Biwole, Biloa Marie Thérèse et   Catherine Minguella des ladies engagées pour la cause de la femme.

Mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violence contre les femmes et les filles dans le monde entier, tel est le point  d’ordre de l’Objectif de Développement Durable 5(ODD5), qui entend parvenir à l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de toute la gent féminine. Si de nombreux progrès ont été observés au cours des dernières décennies, il convient de noter que beaucoup de choses restent à faire. C’est dans l’optique d’explorer les   levier de l’accélération de la parité du genre que, la Direction Générale du Budget a organisé cette conférence débat qui a rassemblé la grande partie son personnel féminin.

En droite ligne avec la thématique centrale de la 39ème édition de la journée internationale de la femme à savoir « investir en faveur de la femme : accélérer le rythme », cette conférence avait pour thème « accélération du rythme vers l’égalité homme femmes. Quels investissements ? ».  Elle a donné l’occasion aux différentes panélistes d’édifier l’assistance sur les  questions du genre, prises plus globalement et plus spécifiquement au niveau du ministère des finances et  encore plus particulièrement, au niveau de la DGB. Il s’est agit d’éclairer l’assistance non seulement,   sur  les  investissements qui ont déjà été fait en faveur des femmes,  mais aussi, sur ceux des investissements  qui méritent d’être fait encore en faveur des femmes.

Pour y parvenir,  3 exposés ont conduit les échanges. Le Pr Viviane Ondoua Biwole  a commencé par  problématiser l’ensemble des leviers en tenant compte des progrès déjà réalisés. La femme de droit a notamment  identifié des points tels que le  pouvoir discrétionnaire,  la rémunération, de la formation de la femme et de la jeune fille et la budgétisation sensible au genre. S’appuyant sur un ouvrage qu’elle avait commis en 2022, Viviane Ondoua Biwole va souligner que les femmes  sont représentées de façon marginale aussi bien à des postes électifs que nominatifs : « au Cameroun, seulement 17 % de femmes sont membres du gouvernement et aucune n’est passé d’un ministère à un autre depuis 1960, 22 % sont  présidentes du conseil d’administration et 16 % directrices générales des entreprises publiques répertoriées. Dans les CTD on retrouve seulement 30 femmes maires sur 360, il y a aucune femme parmi les présidents des conseils régionaux, etc. » a souligné la première exposante.

Biloa Akossoavi l’inspecteur du minesec ca ensuite faire  une étude diagnostic au sein de la DGB, avant que la française  Catherine Minguella ne donne le panorama sur le plan international.

Les échanges ont permis de constater que,  si beaucoup reste à faire sur le plan national, il y a une véritable prise en compte de la parité du genre au sein de la Direction Générale du Budget : « Les statistiques qui ont été élaborées par une étude qui nous a été présentées  montrent que nous sommes à 50-50 au niveau des postes de direction, il y a  6 directions  dont trois dirigées  par les femmes et 3 par les hommes. Au niveau des sous directions, nous avons environ une trentaine de sous direction avec plus d’une dizaine de poste occupée par les femmes. Donc nous avons une bonne représentativité au dessus de la moyenne nationale, nous pensons que la DGB est genre sensible. », a indiqué Cyrill Edou Alo’o, le Directeur Général du budget.

Le garant du programme 034 note néanmoins,  que son institution reste à la recherche de la perfection : « nous allons continuer à former, il n’y a pas que les femmes qui ont des responsabilités, il faut décomplexer, déconstruire les stéréotype pour que les femmes vivent dans un contexte où elles  se sentent en confiance par rapport à elle même et par rapport à l’environnement. Il s’agit de casser les barrières qui visent donc à stigmatiser les femmes et à poser le genre homme comme le genre modèle », renchérit le DGB.

Rappelons que les propositions issues de ces échanges serviront de   plan d’actions pour la  DGB, qui entend logiquement être  en cohérence avec le  ministère des finances : « nous pensons que si  l’ensemble de ces levier s’ils sont activés,  la condition  de la femme peut être améliorée à la DGB au Minfi et Cameroun et dans le monde entier », a confessé le Sous Directeur des Affaires de la DGB, Flore Goma.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

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