Contenues dans une déclaration de James MQUANGUE KOBILA, le Président de cette instance, elles ont été rendues publiques le 24 janvier 2023. C’était à l’occasion de la 5é édition de cette célébration.
La dépravation des mœurs, la délinquance juvénile, les massacres, le coût élevé de l’éducation et la consommation de la drogue, sont quelques uns des maux qui minent le secteur de l’éducation au Cameroun, lors de ces dernières années. Si la machine gouvernementale ne cesse de mettre des stratégies visant à éradiquer ces fléaux et à améliorer la qualité de l’éducation, il convient de souligner que cela est loin d’être un long fleuve tranquille.
En faisant des constats bien illustrés, le président de la Commission des Droit de l’Homme du Cameroun a, lors de la célébration de la 5ème édition de la journée Internationale de l’éducation, présenté les recommandations du bateau qu’il pilote. Lesquelles s’articulent autour de :
La dotation en bibliothèques physiques et numériques à jour de tous les établissements de formation publics et privés, ainsi que de laboratoires bien équipés, gages d’une formation de qualité ; la veille et le fonctionnement sur les réfectoires et autres restaurants des établissements de formation de tous les niveaux avec proposition des repas complets aux apprenants à des prix accessibles.
La Commission recommande la suppression progressive et méthodique, au niveau de l’éducation de base, des autres charges telles que les frais d’examens, l’achat de manuels et de fournitures scolaires, les uniformes scolaires, les cotisations d’Association des parents d’élèves et d’enseignants (APEE) qui sont encore obligatoires.
En outre, la Commission milite pour l’allègement, au niveau des enseignements secondaires, des charges obligatoires telles que les frais d’examens ainsi que l’achat de manuels, fournitures et uniformes.
Par ailleurs, elle invite les pouvoirs publics à veiller sur la mise en œuvre effective du Plan de relance post-Covid 19 de l’éducation, en mettant un accent particulier sur l’accessibilité du télé-enseignement à tous, afin de réduire la fracture numérique constatée chez les enfants issus des familles les plus vulnérables.
Aux agents des ministères de la chaine de l’éducation, de la santé et de la formation chargés des formalités d’octroi des autorisations d’ouverture des établissements scolaires, la commission incite à une mise en œuvre effective de leurs missions de sensibilisation, de contrôle et de sanctions de tous contrevenants à la réglementation en vigueur.
Les autres recommandations s’articulent autour la valorisation et le soutien du travail des enseignants dont la recherche et le développement didactique à travers des offres de formation approfondie, de renforcement continu de leurs capacités et par l’utilisation de ressources didactiques digitales. La Commission leur recommande en outre, le plein respect du droit des enseignants à la rémunération, en prenant en compte toutes les composantes de celle-ci (indemnités, avancements, avantages, frais d’examen, etc.), y compris en soldant les arriérés qui donnent encore sujets de frustration et de plaintes.
Aux responsables des établissements d’enseignement technique et professionnel, le bateau conduit par James Mquangue Kobila, recommande, de mettre un accent particulier sur la recherche et le développement- source d’innovation et de transformation de la société sans toutefois omettre les questions d’ordre éthique, patriotique et de vivre-ensemble qui sont trop souvent négligées ou biaisées par des prismes politiciens.
La mise en place des mécanismes de surveillance modernes, les procédures de dénonciation des cas de harcèlement en milieu scolaire ; les cellules d’écoute et d’accompagnement dans les établissements scolaires et universitaires, sont les autres pans des recommandations ici faites etc.
Oscar Abessolo
GIPHY App Key not set. Please check settings