Résumé en une demande d’accompagnement des différents partenaires au développement, le cri de la Présidente a été élevé le 15 novembre 2023, au cours de la cérémonie d’ouverture de la quatrième édition, déroulée en présence du ministre des petites et moyennes entreprises Achille Basselikin et Marie Thérèse Abena Ondoa, son homologue de la Promotion de la femme et de la famille.
Mener la femme vers une véritable autonomisation dans un monde en perpétuel mutation, tel est le challenge poursuivi par le comité d’organisation du Forum Africain des Femmes entrepreneures(FAFE) depuis la mise sur les rails de cette initiative. Un défi qui pour sa réalisation devrait, non seulement, s’appuyer sur le processus de développement entamé par les Etats d’Afrique mais aussi, tordre le cou aux obstacles tels que, la conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, les stéréotypes de genre persistants, le manque de soutien et de ressources adaptées, ainsi que les préjugés et les discriminations auxquels elles peuvent être confrontées.
Si les avancées sont enregistrées dans le sens des objectifs poursuivis par le FAFE, il convient de noter que l’avenir radieux à lui réservé, commence à faire face à d’énormes difficultés liées à la logistique financière. C’est logiquement que Rose Simone Manguele, la Président et fondatrice du FAFE a saisi l’opportunité que lui offrait cette 4ème édition, pour lancer un véritable appel à toutes les entités susceptibles de participer et contribuer à cet important processus d’autonomisation de la femme et de développement de la gent féminine africaine.
En effet, la présidente est partie de la place prépondérante occupée par le FAFE non seulement, dans le système entrepreneurial mais également dans la contribution non négligeable qu’il apporte au développement de l’entrepreneuriat féminin et des femmes entrepreneures. S’appuyant sur des réalisations observées lors de ses 4 années d’expertise, la Directrice du Cabinet M2 Finance fait son diagnostic : « Malheureusement le FAFE fonctionne depuis toutes ces années en pesant financièrement sur quelques personnes et sur les efforts des membres. Ces membres qui ne sont pas totalement autonomes et qui aspirent à la grandeur mais qui sont limités par les moyens financiers » a-t-elle indiqué, avant d’officialiser la doléance de l’ensemble des ladies qui ont vu leurs vies transformées par le biais de l’initiative mise sur pied en 2019 : « nous voulons lancer un appel au pouvoir publics, aux entreprises publiques et privées, aux acteurs de la société civile, aux mécènes et à toute âmes de bonne volonté. Le FAFE a besoin de vous » a ajouté Rose Simone Manguele.
Un véritable cri d’alerte qui traduit la volonté d’accompagner un continent qui enregistre un énorme retard sur son développement. La qualité du projet a d’ailleurs attiré des partenaires tels que les Douanes Camerounaises, et une banque de la place.
Une initiative aux avancées éprouvées
Le FAFE peut du moins se vanter de la crédibilité désormais acquise à l’échelle internationale. Un atout qui se présente d’emblée comme une occasion à saisir pour probables partenaires et accompagnateurs, tant il garantit une véritable visibilité. « Le FAFE n’est plus un simple événement, il est désormais une organisation internationale effectivement représentée en côte d’ivoire au Benin, au Togo, Sénégal, Burkina Faso, Rwanda, Ile Comores, RDC, Tunisie, France Canada », souligne la Présidente. L’initiative a déjà entre autres réalisations favorisé l’accompagnement de 19 femmes dans l’organisation de leurs entreprises, celui de plusieurs hommes dans la création des activités génératrice de revenus. L’on note également les participations des femmes à la caravane de la femme entrepreneure de Malte, à la première édition du woman business forum organisée en avril au Luxembourg, au forum international des femmes leaders dans la ville de Kinshasa, ainsi qu’au colloque international sur le leadership et l’entrepreneuriat féminin au Canada.
Lors de la deuxième édition en 2021, le forum a vu la migration de plus de 90% des participantes (soit 40 femmes) du secteur informel vers le formel. L’on note également que 21 femmes se sont vues accompagnées financièrement, et une coopérative envisageant l’accompagnement de 1000 femmes sur 5 ans avait été mise sur pieds.
Oscar Abessolo
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