Le roman de l’écrivain camerounais Armand Claude Abanda, Titulaire de la Chaire Unesco d’Afrique Centrale accès- TIC, vient d’être introduit au programme scolaire de la classe de seconde littéraire au pays du président Denis Sassou-Nguesso, où il a officiellement été présenté, le 07 octobre 2024.

Quelques mois seulement après son adoption dans le système éducatif gabonais et sa traduction en langue italienne, le roman « Fils de Prélat » vient de faire tomber la république du Congo, sous le charme de la plume du romancier camerounais Armand Claude Abanda. Si le contenu sémantique de l’œuvre aura beaucoup pesé sur son choix, il est surtout question de la preuve de ce que, les œuvres de l’esprit de bonne facture sont transfrontalières.
C’est la résultante d’une sélection effectuée par l’institut national de recherche et d’action pédagogiques (inap) ; une commission pluri disciplinaires composée de libraires, de partenaires sociaux, d’inspecteurs itinérants et du ministère de la culture du Congo. Elle a ainsi jugé le contenu du roman adéquat et adapté aux exigences d’un pays jaloux et stricte sur la qualité des programmes de son système éducatif.
Il s’agit en effet, d’un ouvrage qui aborde le thème très sensible de la paternité des hommes d’Eglise, phénomène réel dans nos sociétés africaines contemporaines et objet de nombreuses polémiques. Explorant les tensions entre tradition et modernité, ainsi que entre foi et raison, il présente un personnage central, tiraillé entre des héritages lourds et des choix personnels. Grace à sa simplicité langagière, il viendra ainsi permettre aux congolais de découvrir une intrigue qui n’arrive à son dénouement qu’à la fin du roman, en insistant sur de nombreux problèmes de la société africaine, à l’instar de la délinquance juvénile amplifiée par le chômage et les enfants illégitimes, fruits d’unions impossibles ou d’amour de jeunesse à l’origine de l’éloignement de certains parents. Pour l’auteur, cette adoption est une nouvelle victoire pour le pays des lions indomptables, dont la littérature est de plus en plus saluée à l’internationale : « en tant qu’auteur, je suis ému par ce choix du Congo. J’étais déjà si bien satisfait que cette œuvre soit dans le programme scolaire du Gabon et je le suis d’avantage parce que lorsque j’écrivais ce roman, j’étais en classe de terminal. Etant pur produit du système éducatif du Cameroun, je pense que tout l’honneur revient au Cameroun et à son système éducatif. Je crois qu’une œuvre camerounaise dans les programmes scolaires gabonais et congolais est la preuve de la diversification des cultures capables de s’exporter d’un pays à l’autre » a tout d’abord souligné, Armand Claude Abanda, dans les colonnes du journal Info Matin, avant de préciser que « fils de prélat » s’avère comme une œuvre ambassadrice de la culture camerounaise à travers le monde.
Pour rappel, cette œuvre de l’esprit est un ouvrage de 251 pages paru aux Editions Clé en Novembre 2015. Elle enregistre d’ores et déjà plusieurs distinctions à l’instar du prix Africain d’excellence du 1er Forum international du livre gabonais pour l’éducation à Libreville en 2022 et le Grand Prix du Salon international de l’industrie du livre de l’ami du livre en 2023.
Oscar Abessolo, Source : info Matin
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