S’étendant du 13 au 30 juin 2023 pour une sollicitation de 150 milliards de FCFA, ses caractéristiques ont été présentées au cours d’une conférence de presse animée le 14 juin 2023, par le ministre Délégué auprès du ministre des finances Yaouba Abdoulaye.
En conviant les professionnels des medias à Yaoundé , le ministère des finances entendait déjà faire une large diffusion du lancement officiel des opérations de souscriptions du 7é emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun. Un exercice qui devait leurs permettre de s’approprier et maitriser les éléments de langages susceptibles de convaincre leur audimat. Face aux soldats de l’info, le ministre délégué auprès du ministre des finances, le Directeur Général du Trésor et les Directeurs des sociétés de bourses, membres du syndicat d’ arrangeur et bien d’autres personnalités, venus apporter les contours de cette opération lancée 2 jours après l’aval donné par la commission de surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale(Cosumaf).
Programmée à priori pour 2 semaines , cette période de souscription pourrait être prorogée , raccourcie ou déplacée en cas de besoin identifiés par le Consortium Arrangeur et Chef de file et l’Emetteur et après l’autorisation de la Cosumaf. Elle vise à recueillir un montant de 150 000 000 000( cent cinquante milliards) de FCFA, représentant le 7ème emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun, compris dans les émissions de titres publics relatives au financement des projets de développement inscrits dans la Loi des finances de l’exercice 2023, estimé à 450 milliards de FCFA.
Il sera question pour le gouvernement de mobiliser un montant de 50 milliards de FCFA en moins, par rapport aux 200 milliards FCFA initialement prévu. L’enveloppe a été revue à la baisse parce que le pays peine à obtenir des cinq arrangeurs de l’opération une prise ferme conséquente. Il s’agit de la banque d’affaires Financia Capital et des sociétés de bourses Afriland Bourse & Investissement, Attijari Securities Central Africa, Société Générale Capital Securities Central Africa et Upline Securities Central Africa.
Une opération qui vise prioritairement le financement des projets inscrits dans la loi des finances de l’année en cours ; notamment dans les secteurs tels que : Eau et Energie ( 20 551 003 000) ; Travaux Publics( 85 480 212 000) ; aménagement urbain 15 082 217 000) ; transport (14 000 000 000) et la reconstruction des zones sinistrées 15 000 000 000.
Si elle est lancée dans un contexte marqué par les effets de la crise Russo-ukrainienne qui affectent toutes les économies du monde avec pour conséquences entre autres, l’aggravation des incertitudes des marchés financiers internationaux, le relèvement des taux directeurs par les principales Banques Centrales, le renchérissement du coût de crédit pour les émetteurs souverains et l’augmentation des cours des matières premières, il convient de noter qu’elle dispose de caractéristiques on ne peut plus favorables.
Selon le Mindel/Minfi, le 7ème emprunt obligataire comprend des atouts garantissant une sécurisation fiable. « Pourquoi souscrire l’emprunt obligataire à tranches multiples de l’Etat du Cameroun ? Parce que la souscription à l’emprunt obligataire est un investissement rentable avec un taux d’intérêt supérieur au taux d’épargne classique. Un taux d’intérêt 5,8% pour la tranche de 3 ans ; 6% pour la tranche de 4 ans : 6.75% pour la tranche de 6 ans et 7,25% pour la tranche de 8 ans. La souscription aux titres publics est un investissement sécurisé qui bénéficie de la garantie souveraine de l’Etat et dont les remboursements sont assurés à bonne date à travers un compte séquestre géré par la Banque Centrale. » a indiqué Yaouba Abdoulaye.
De manière concrète, il dispose de 4 tranches de diverses maturités que sont notamment : la Tranche A avec 40 milliards FCFA pour une maturité de 3ans et un taux d’intérêt 5.8% net ; tranche B: 40 milliards FCFA, maturité de 4 ans pour un taux d’intérêt 6% net ; tranche C: 50 milliards FCFA, maturité de 6ans pour un taux d’intérêt de 6,75% ; tranche D: 20 milliards FCFA, maturité : 8ans. taux d’intérêt 7,25% le tout avec une prise ferme des Co-arrangeurs estimée à 104Mds.
Aussi, la sécurisation de l’investissement pourra compter su la qualité de la signature de l’Etat a travers les 3 indicateurs majeurs que sont : la politique d’endettement maitrisée avec un taux d’endettement d’environ 43% du Produit intérieur brut, largement inférieur au plafond de 70% fixé par les directives de la CEMAC ; une économie en croissance, malgré la conjoncture internationale très difficile, notre économie reste résiliente et projette un taux de croissance de 4,3% en 2023 ; l’exécution satisfaisante du programme économique et financier conclu avec le Fonds Monétaire International, appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).
Pour rassurer l’opinion publique sur l’importance et la nécessité de cet emprunt, le ministre délégué est revenu sur les réalisations effectuée grâce aux 6 précédentes opérations. On retrouve en bonne place, la réalisation des barrages de Memve’ele, de Lom-Pangar, de Mekin, de la centrale à gaz de Kribi et les travaux d’adduction d’eau dans les villes de Douala, de Yaoundé et ses environs ; la construction du Complexe Industrialo- Portuaire de Kribi dont la deuxième phase vient d’être lancée pour ne citer que ceux là.
Oscar Abessolo
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