in

Deuxième Opération spéciale d’établissement et de délivrance des actes de naissance aux élèves du primaire : plus d’un million d’enfants ciblés

C’est l’une des principales informations issues de la cérémonie de lancement que présidait le Ministre de l’Education de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, le 18 mars 2025 à Yaoundé. L’initiative portée par le Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun (Parec), vise les élèves de la SIL au CM2, ceux de Class 1 à Class 6 et est estimée à un coût total de 2 400 000 000 (deux milliard quatre cents millions) FCFA, financé par la Banque mondiale et le Partenariat Mondial pour l’Education.

Initiée en 2024 dans l’optique de garantir la participation des élèves en fin de cycle primaire aux examens de fin d’année, l’Opération Spéciale d’Etablissement des Actes de naissance aux élèves a connu un franc succès avec 48 232 jugements favorables ayant permis à 49 311 dossiers d’être constitués et traités lors de 544 audiences foraines. Si elle aura parfaitement remplis sa mission, cette dernière a laissé transparaître un véritable besoin susceptible de résorber le stock résiduel des enfants scolarisés sans actes de naissance dont les chiffres globaux du primaire affichent environ 1 038 699 élèves à en croire les statistiques du PAREC.


En officialisant le lancement des activités de cette deuxième phase, le Ministre de l’Education de base entendait non seulement stimuler l’adhésion des populations, mais aussi, créer une synergie d’actions en informant l’opinion publique et les principaux acteurs que sont les parents des élèves concernés, les services déconcentrés de l’Education de base, du ministère de la justice ; les autorités administratives ; les autres acteurs communautaires et même humanitaires d’accompagnement. Il s’agit d’un processus qui vise à permettre au Cameroun d’honorer ses engagements en matière d’éducation en contribuant significativement à la lutte contre le phénomène d’enfants fantômes engagée depuis quelques années et en ouvrant la voie du développement et de l’épanouissement personnel à la plupart de ces enfants. « il est question pour nous de tout mettre en œuvre pour développer les astuces qui permettrons à notre pays de poursuivre la mise à disposition des produits camerounais dans les plus grandes structures du monde. À cet effet, nous devons viser le bon et le très bon » a d’emblée indiqué le minedub, qui n’aura pas manqué de souligner les devoirs du Cameroun envers les Objectifs de Développement Durable. « Nous sommes partenaire de tous les pays qui ont décidé d’assumer les ODD, particulièrement l’ODD 4 qui vise à assurer l’accès pour tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité, ainsi que la promotion des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Nous sommes également partenaire de l’agenda 20 63 de l’Union Africaine qui inspire une vision panafricaine de l’éducation à l’horizon 2063 à travers le développement du capital humain pour lequel le Cameroun s’est fixé des ambitions très fortes » explique le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa.


De manière concrète, l’acte 2 de cette opération devra changer un paradigme dont les chiffres issus de la précédente phase ont présentés des disparités inquiétantes au sein des différentes classes. En 2024, , 401 336 enfants des niveaux SIL et de Class 1 étaient sans actes sur un effectif de 892 004. Pour le CP et Class 2, ces chiffres s’élevaient à 300 555 sur 733 012. En CE1 et Class 3, 259 390 enfants n’avaient pas d’actes sur 671 291. Les chiffres étaient encore plus alarmants pour le CE2 et Class 4, où l’on regorgeait 225 362 enfants sans actes sur 614 188. Pour le CM1 et Class 5, 183 372 enfants étaient concernés sur un effectif de 540 801, et enfin, au CM2 et Class 6, 68 291 sur 404 555 était frappés.

La réussite d’une véritable action harmonisée.

Bien que centrée sur les élèves de l’éducation de base, l’opération spéciale d’établissement et de délivrance des actes de naissance est en effet, la résultante d’un système d’engrenage parfaitement huilé. Bénéficiant de l’expertise de plusieurs administrations, il traduit ainsi la solidarité gouvernementale portée par les exigences de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) : « Les dossiers sont enregistrés par des directeurs d’écoles puis consolidés au niveau des inspection d’arrondissements qui les amènent au niveau des tribunaux. Et le ministère de justice donne des orientations aux cours d’appels pour organiser des audiences spéciales, grâce aux descentes de ces tribunaux dans les chefs-lieux d’arrondissements. C’est pourquoi il faut comprendre que c’est une machine lourde dans laquelle le minjustice joue un grand rôle » explique Ambroise Owotsogo Onguene, le Coordonnateur Général du PAREC. Pour rappel, le Projet bénéficie concrètement du soutien technique du Ministère de la justice, celui de la Santé qui apporte sa contribution en baissant les coûts d’établissement des certificats d’âge apparent des élèves ; le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local à travers l’injonction aux Maires, d’établir les actes les actes de naissance à partir des expéditions levées par les Tribunaux suite aux jugements déclaratifs favorables.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

Media digital d'actualités

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

Qu'en pensez-vous ?

Samuel Mvondo Ayolo : Un homme d’État au service de la nation, piégé par les intrigues du pouvoir.

Mise en œuvre des recommandations du Grand Dialogue National : Joseph Dion Ngute salue les avancées en matière de paix.