Identification obligatoire des acheteurs et conducteurs de motos et traque sans merci des criminels ; voilà qui résume l’instruction donnée par Paul Atanga Nji au cours de la séance de travail qu’il présidait le 26 septembre 2023, à Yaoundé. Les travaux qui ont connu la présence des autorités préfectorales et des présidents de syndicat de ce secteur d’activité, ont permis au ministre de l’Administration territorial de présenter le tableau noir des délits enregistrés par les forces de maintien de l’ordre.
700 agressions, 300 viols, 110 détournements d’itinéraires et 900 accidents graves ont été enregistrés dans le secteur des mototaxis, entre août et septembre 2023. Des chiffres hallucinants qui traduisent à suffisance, l’insécurité qui gangrène, cette activité pourtant règlementée par le décret n°2008/3447/PM/DU 31 décembre 2008, fixant les conditions et les modalités d’exploitation des motocycles à titre onéreux. Si une fine partie de conducteurs de moto se conforment à la règlementation, il convient de noter que la grande majorité exerce dans l’anonymat.
En convoquant cette assise, le ministre de l’administration entendait non seulement, mettre les responsables de syndicats du secteur face à leurs responsabilités mais aussi, définir le nouveau paradigme qui devra régir l’activité.
Il ressort ainsi que les mototaxi mens ont jusqu’au 30 octobre 2023, pour se faire identifier, sous peine d’amendes, voir même, de confiscation des motos et/ou des fonds de commerce scellés. L’instruction qui concerne également les importateurs, les vendeurs et les propriétaires de mototaxis, vise à avoir une idée plus claire sur le tracé de ces engins à l’origine de l’insécurité.
En effet, Sur les 3500 moto-taximen que compte la ville de Yaoundé, seuls 1800 conducteurs sont identifiables ; une bonne marge pour les infiltrés douteux qui ne cessent de semer la terreur dans les artères de la ville. De plus, sur plus de 800 motos confisqués par les mairies, moins de 300 ont été récupérées pour faute d’identification.
Des clichés révélateurs, qui selon le patron de l’administration territoriale, nécessitent un véritable assainissement. S’appuyant sur une métaphore, Paul Atanga Nji a promis de sévir avec la dernière énergie : « Je voudrais leurs dire que, le maintien de l’ordre c’est le Moulinex. Les malfaiteurs, les agresseurs ; les terroristes et ceux qui complotent contre les institutions républicaines sont les condiments. Lorsque les condiments entrent dans le Moulinex c’est la pâte qui en sort. J’espère me faire bien comprendre » a affirmé le minat, pour signifier que, fouteurs de troublesse heurteront à la rigueur de la loi.
Le même ton a été utilisé à l’endroit des conducteurs de camions, auxquels, il est demandé de savoir faire entendre leurs doléances par des canaux responsables. Ce qui garantira à n’en point douter l’amélioration de la situation et la préservation de la sécurité des usagers de tous.
Oscar Abessolo
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