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Justice réparatrice et identité africaine : James Mouangue Kobila plaide pour un nouveau paradigme

Transformer les rapports de pouvoir mondiaux, restaurer la dignité, bâtir un avenir fondé sur la justice historique et la souveraineté africaine sont entre autres, les astuces proposées par le Vice-Président du Réseau des Institutions Nationales Africaines des Droits de l’Homme, au cours des travaux du 7è forum politique entre le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme et la Commission de l’Union Africaine, tenu du 7 au 9 mai 2025 à Addis-Abeba .

Tenues sous le thème « justice pour les africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations : le rôle des institutions nationales des droits de l’homme et des autres acteurs des droits de l’homme », ces assises de trois jours auront permis aux participants, de cogiter sur des réalités liées aux défis africains, notamment, les séquelles du crime d’esclavage, le crime du colonialisme et du racisme systématiques. Si elles entendaient rétablir la vérité, tout en garantissant la non répétition de ces injustices, ces réflexions auront surtout donné l’occasion au Pr. James Mouangue Kobila, de présenter sa vision et de plaider pour la mise en œuvre des mécanismes de justice réparatrice.


L’actuel Président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun a commencé par présenter le contexte sur les justices réparatrices, soulignant que la réparation des crimes historiques ne relève ni de la charité, ni d’un apaisement trompeur de la conscience, mais s’enracine plutôt dans les principes de justice, de souveraineté, d’humanité et d’équité. Conscient du rôle clé joué par les institutions nationales des droits de l’homme, il n’a pas manqué d’inciter en elles la nécessité de renforcer les alliances avec la société civile, les communautés victimes, les chercheurs et les organismes africains et universelles. Un appel sans doute pris en compte au cours de ce conclave. Les participants ont en effet souligné, la nécessité de renforcer le rôle des institutions nationales des droits de l’Homme et de leur fournir un appui adéquat susceptible de leurs permettre de remplir pleinement leur mission. Ils ont également insisté sur l’importance d’une renaissance culturelle africaine pour revisiter et valoriser l’expérience historique des Africains. De manière concrète, Il a été recommandé de créer des mécanismes régionaux pour la coordination des initiatives de réparation, l’intégration systématique de la question des réparations dans les plans d’action nationaux en matière de droits de l’homme, ainsi que l’adoption prochaine d’une position africaine unifiée à porter au niveau global.


Outre, Honorables le Secrétaire Exécutif du RINADH, les assises d’ Addis-Abeba se sont tenues en présence du Représentant de la Commission de l’Union africaine, le Président de la Commission éthiopienne des droits de l’homme, la Présidente de l’Alliance mondiale des institutions nationales des Droits de l’homme, la présidente de l’Association francophone des Commissions nationales des Droits de l’homme (AFCNDH), plusieurs Présidents des institutions nationales des Droits de l’homme, ainsi que plusieurs membres du corps diplomatique etc.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

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