JIF 2024: l’UNFPA fait éclore l’ingéniosité féminine

Le génie de la gent féminine a ébloui les curieux venus nombreux lors de l’ouverture de la foire exposition organisée par le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, le 5 mars 2024, à l’esplanade du Musée national. Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), qui a misé sur un branding mettant en lumière le capital humain, a fortement marqué les esprits.

Des stands à perte de vue ce 5 mars 2024, à l’esplanade du Musée national. Des centaines, qui mettent en exeegues le talent de la mère de l’humanité, à quelques jours de l’apothéose de la 39ème édition de la Journée Internationale de la Femme, commémorée cette année sur le thème : «Investir en faveur de la femme : accélérer le rythme».

En effet, l’un des stands qui aura attiré la curiosité du membre du gouvernement en cet après-midi surchauffé, c’est belle et bien celui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). En réalité, l’exposition mise en exergue par cet agence du système des Nations Unies, vise à promouvoir le capital humain. En association avec l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), elles participent à cette foire pour exposer des projets d’autonomisation économique par l’accès à l’innovation et à la propriété intellectuelle. Ce sont des projets qui ont en effet été signés par l’UNFPA en collaboration avec l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Cette collaboration, vise notamment à mettre sur une même table de discussion, des jeunes filles éduquées, qui ont du potentiel, ou un savoir-faire, avec des femmes qui font dans l’agro-business question de trouver des solutions innovantes. Ces solutions ou idées, sont alors protégées par l’OAPI. «Cela permet concrètement aux jeunes filles, de protéger la commercialisation de leurs produits, et aux femmes d’augmenter leur rendement et leur rentabilité sur le marché», a éclairé la présidente de l’association des jeunes filles de l’Ecole Nationale Polytechnique de Yaoundé, Mégane MOUGANG. La jeune fille âgée de 21 ans seulement, étudiante en 4e année, a été pistée par les bons soins de l’entité onusienne, lors d’une exposition similaire. Elle voit en la mise en commun UNFPA-OAPI, une véritable niche d’opportunités, et surtout d’autonomisation de la gent féminine. Pour elle, une femme affairée, est une arme efficace de lutte contre les violences basées sur le genre. «Une femme économiquement autonomisée peut lutter contre les VBG», lance-t-elle. Sur le terrain, la présidente de l’association des jeunes filles de l’Ecole Nationale Polytechnique de Yaoundé et ses pairs, reçoivent des rudiments sur l’agro-business, des techniques et de l’ingénierie pour pouvoir proposer des solutions innovantes, tremplin de l’autonomisation des genres et d’égalité des sexes. Comme elle, Eugénie AWONO, membre de l’Association des Bayam-selam du Cameroun (ASBY), a elle aussi bénéficié de la main tendue de l’UNFPA.

En effet, grâce aux Fonds des Nations Unies pour la Population, elle a compris le bien fondé de la transformation agroalimentaire pour mieux conserver les produits venus des champs dans l’arrière-pays. Cette nouvelle approche a-t-elle confié, permet de minimiser les pertes post-récoltes et post-achats. «Nous sommes fières du travail effectué par l’UNFPA qui permet de d’améliorer notre productivité sur le marché», déclare la dame.

Faut-il le rappeler, il est question ici pour l’UNFPA de former ces femmes et d’organiser des sessions de renforcement de capacités pour les outiller aux techniques nouvelles. Eugénie AWONO transforme fèves de cacao en whisky et en huile végétale. Dans son arc, il faut ajouter la transformation de matières premières en farines, en chips de macabo, bananes et des fruits séchés.

Réactions

Pr Marie-Thérèse ABENA ONDOA, MINPROFF.

«Nous invitons les populations à venir découvrir l’ingéniosité des femmes»

Nous avons vu des activités, des produits de l’agriculture, de la pisciculture. Nous avons vu des produits issus de la transformation et produits de la terre. Nous avons vu l’ingéniosité de la femme dans la fabrication des bijoux, des nappes, de décoration de maison, nous avons aussi vu les stands des partenaires. L’espace restauration a drainé plein de monde. Nous sommes heureux de voir ce beau monde, et nous invitons la population à venir visiter cette foire qui montre l’ingéniosité de la femme camerounaise et africaine.

Mégane MOUGANG, étudiante

«Des solutions qui permettent de booster le rendement»

En ce qui concerne par exemple la transformation des produits et des filières, nous proposons des solutions qui permettent de booster le rendement. Nous avons d’ailleurs eu à mettre sur pied un système d’irrigation automatique. Il permet, en fonction du relief, prendre une quantité d’eau pour alimenter le sol. Il a été réalisé grâce à l’appui de l’Ecole Nationale Polytechnique de Yaoundé. Nous avons pu produire de l’électricité grâce aux plantes, notamment l’aloé vera. Il a été présenté au Salon International Promote il y a quelques semaines, au Palais des Congrès de Yaoundé.

Eugénie AWONO, femme rural

«L’UNFPA nous appui notamment en équipements»

Nous transformions déjà nos produits mais de manière artisanale. Avec les nouvelles techniques apprises, nous observons un gap qualitatif et surtout, nous avons compris l’enjeu de la protection de nos œuvres de l’esprit. Mises en réseaux de différentes filières, les femmes peuvent travailler ensemble. L’UNFPA nous appui notamment en équipements, pour cela il faut travailler en respectant les normes.

Lavoisier Essama