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Gouvernance foncière : le Cameroun lance une Plateforme Multi-acteurs de Concertation.

Visant de faciliter les échanges et les pistes de solutions concertées sur les sujets d’envergure en rapport avec le foncier, elle a été officialisée et vulgarisée au cours d’un atelier présidé par Henri Eyebe Ayissi, ministre du cadastre et des affaires foncières. Les assises tenues du 27 au 28 mai 2025, ont été marquées par la contribution technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et la GIZ.

Permettre au Cameroun de disposer d’une stratégie globale répondant aux besoins collectifs d’une société dynamique regorgeant une gestion foncière loin des répercussions préjudiciables sur le développement du pays, soumis à une pression foncière multidirectionnelle, telle est l’une des feuilles de route suivie par ministère du cadastre et des affaires foncières dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030(SND30). Si le challenge ne s’appuie jusqu’ici sur aucun document stratégique, il peut désormais compter sur la Plateforme Multi-acteurs de Concertation, objet principal de ces assises de Yaoundé.


En organisant ce conclave, le Mindcaf entendait prioritairement renforcer le processus inclusif pour l’élaboration de la politique foncière et domaniale nationale, en assurant la participation de toutes les Parties prenantes concernées par la gestion du foncier au Cameroun. Les assises qui ont rassemblé 63 membres de la plateforme multi-acteurs, 12 responsable du ministère sectoriel ; 15 représentants des PTF impliqués et 10 personnel d’appui, devaient spécifiquement sensibiliser les Parties prenantes sur la feuille de route qui mène à l’élaboration d’un document de politique foncière nationale en contexte de réforme de la loi foncière et domaniale ; enrichir le diagnostic qui sous-tendra les orientations stratégiques de la politique en question et valider la démarche méthodologique d’élaboration de la politique foncière au niveau national et régional, y compris les consultations.


Il s’agit en effet de tout mettre en œuvre pour renforcer la politique foncière nationale en faisant d’elle, la boussole qui orientera tous les processus de réforme en indiquant les solutions susceptibles de tenir compte de tous les usages et droits sur les terres et les ressources. Elle contribuera également à garantir la sécurité juridique des droits fonciers, la stimulation du développement économique et social, le renforcement de la cohésion et de la paix sociales ainsi que la protection de l’environnement : « cette plateforme constitue un cadre formel et privilègè de discussion et d’échanges réunissant une pluralité d’acteurs, concernés par la question foncière, pour s’appesantir sur les principaux problèmes identifiés, dans l’optique de la formulation des propositions concertées, en vue d’une gouvernance plus responsable équitable, durable et inclusive ; la terre étant devenue, de nos jours, davantage plus que par le passé, la matière première pour la réalisation de la majorité des projets d’investissement, un élément primordial de paix et de cohésion sociales autant qu’un véritable levier de développement » a expliqué Henri Eyebe Ayissi.

Selon des sources, cette initiative rentre en droite ligne des « Directives Volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale », adoptées par les Nations Unies en 2011 ; lesquelles visent à améliorer la gouvernance foncière, en accordant une attention particulière aux populations vulnérables et marginalisées. A en croire Oumar Ndiaye du Bureau Sous Régional de la FAO pour l’Afrique Centrale, le programme est par 162 pays dans le monde.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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