Gestion des ordures ménagères : les coulisses  des nouveaux partenariats en discussions

C’est du moins ce que l’on peut retenir de la réunion de concertation que présidait le maire de la ville, Luc Messi Atangana, le 22 septembre 2023, à Yaoundé. Tenue en présence des chefs des différentes exécutifs communaux du Mfoundi, cette assises a permis de poser les jalons des principes qui fonderont les actions des prochaines sociétés partenaires.

La gestion des ordures ménagères dans la capitale politique du Cameroun fait aujourd’hui les choux gras de la presse. Entre les affirmations infondées et une grande partie de crédibilité, les informations diffusées ont le mérite de s’appuyer sur les tas d’ordures qui arpentent la majorité des carrefours dans les différentes  communes du Mfoundi. Si elle s’active dans le sens de la résolution définitive du problème , la Communauté Urbaine de Yaoundé devra surtout résoudre l’équation de la recherche des nouveaux partenariats, surtout à l’approche de la fin des contrats là liant aux opérateurs de collecte d’ordure que sont Hysacam et Thychlof ainsi que,  les bureaux de contrôle Sitram et Era-Cameroun.

C’est dans le soucis d’anticiper sur ces échéances annoncées pour  le 31 décembre 2023, que l’édile de Yaoundé a organisé ces assises à l’effet de préparer d’ores et déjà,  le lancement d’appel d’offres international qui aboutira au  recrutement de plusieurs opérateurs pour la collecte et le traitement des ordures ménagères dans la ville aux sept collines.

Selon les informations rendues publiques par le site de cette collectivité territoriale décentralisée, les prestations des opérateurs retenus consisteront en la pré-collecte, la collecte, le transport, l’aménagement et l’exploitation d’un centre de transit et le plan de fermeture de la décharge de Nkolfoulou. Ils devront aussi assurer  le balayage des rues et places publiques ainsi que,  de la  décharge contrôlée de traitement et de valorisation d’Ongot.

« Le nouveau modèle vise le relèvement des quantités d’ordures collectées et le balayage de la ville. Car, avec l’ancien modèle, même si les prestataires collectent 100 % des quantités d’ordures prévues dans leurs cahiers de charges, il restera encore 45 % de déchets non collectés. Pour y remédier, la CUY envisage notamment un redécoupage de la ville avec la possibilité d’avoir un opérateur par arrondissement » a  indiqué le site, qui renchérit en soulignant que «  Contrairement au modèle actuel qui prévoit une prise en charge de la facture à hauteur de 85 % par l’Etat et 15 % pour la CUY,  la CUY devra désormais financer entièrement la gestion des ordures ménagères ».

Au cours des échanges , il a été suggéré la création d’une redevance payable par les producteurs de déchets et l’application stricte et effective des sanctions prévues contre les comportements inciviques.

Oscar Abessolo