C’était au cours d’un séminaire international organisé du 15 au 17mai 2023 à Yaoundé.
La gestion de l’inflation et de la crise alimentaire est au centre des réflexions de l’ensemble des populations mondiales. Accentués par les chocs d’offres et les changements climatiques, ces deux éléments captent l’attention de tous les secteurs d’activités. Dans le souci d’assurer la sécurité alimentaire et de renforcer la résilience des pays aux chocs climatiques, le secteur financier africain entend soutenir l’agriculture et l’économie verte. C’est logiquement que la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) ont organisé ces assises de 3 jours, qui ont rassemblé les représentants, des banques centrales africaines membres de l’ABCA, de la Banque Centrale Européenne (BCE), de la Federal Reserve Bank of New York (FRBNY), de la Commission de l’Union Africaine (CUA), de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), des Communautés Economiques Régionales (COMESA, SADC, CEMAC, CEEAC, CEDEAO, UMA, UEMOA), des institutions financières régionales (AMAO, IMAO) et internationales (FMI, Banque Mondiale, BAD) et d’autres partenaires.
Déroulée sous forme d’exposer interactifs, cette rencontre a pour objectifs d’identifier les principaux chocs climatiques en Afrique et les nouveaux défis liés à ces événements qui constituent une menace à la sécurité alimentaire sur le continent; faire l’état des lieux de l’insécurité alimentaire en Afrique et de l’inflation, tout en mettant en évidence les principaux facteurs qui en sont à l’origine. Elle se veut également une plateforme susceptible de contribuer à mieux comprendre l’impact des chocs climatiques sur la sécurité alimentaire et l’inflation; mettre en exergue le rôle du secteur financier dans la promotion de l’agriculture et de l’économie verte en Afrique ; contribuer à mieux comprendre le rôle des banques centrales dans la stabilisation des prix et du système financier dans un contexte marqué par le changement climatique.
Il s’agit en effet d’une reflexion sur les conséquences des changements climatiques sur la stabilité des prix et le système financier, les principales motivations des banques centrales à intégrer les considérations liées au changement climatique dans la conduite de leur mandat et leurs stratégies pour préserver la stabilité du système financier. Elle met aussi une emphase sur la promotion de l’économie verte à travers le rôle du secteur financier dans la promotion de la finance verte, les instruments de financement climatique innovants pouvant être utilisés pour soutenir la résilience climatique et la transition vers une économie verte et le rôle des banques centrales dans le développement de la finance verte. Par ailleurs, il est question d’expliciter le rôle du secteur financier dans la promotion de l’agriculture avec des échanges sur la contribution du secteur financier à la promotion de l’agriculture afin de parvenir à une production agricole plus résiliente avec une stabilité des prix des denrées alimentaires.
Oscar Abessolo
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