Activités Douanières : Louis Paul Motaze fixe le cap de 2025.

Axée sur le renforcement de la sécurité et de l’économie, l’action du bateau piloté par Fongod Edwin Nuvaga s’activera à maintenir, ou mieux, améliorer les chiffres de 2024, qui affichent un total de 1 056 milliards de FCFA de recettes. Au cours de la cérémonie de célébration de la 72ème édition de la Journée Internationale de la douane, le lundi 27 janvier à la base aérienne 101 de Yaoundé, le ministre des finances n’a pas tarit d’éloges face aux résultats pour lesquels il se dit satisfait et comblé.

L’expertise de la douane va désormais au-delà de son rôle fiscal. En effet, depuis quelques années la douane camerounaise est désormais partie prenante dans le maintien de la sécurité. Si la montée de l’insécurité dans le pays reste la cause principale ; il est logique de penser que le tout est parti des multiples réalisations engrangées au fils des années et qui auront soutenu à suffisance l’économie du pays. En terme d’illustration, en 2021 l’objectif initiale de recette assignées à la direction générale des douanes en matière fiscale en 2020 était 859,2 milliard FCFA un montant qui s’est vu ramené à 650 milliard FCFA pour des contraintes liées au coronavirus. Malgré ce rabais, la DGD a pu mobiliser 705 ,10 milliards soit un taux de réalisations de 108,5%et une plus-value de 55,2 milliard. Des réalisations poursuivies lors des 3 dernières années et qui devront compter sur la boussole prescrit par le ministre des finances pour atteindre les objectifs fixés.

Selon Louis Paul Motaze , les priorités fixées par le Gouvernement et le thème retenu par l’Organisation Mondiale des Douanes pour la célébration de la Journée Internationale de la Douane interpellent les Douanes Camerounaises au plus haut point. La DGD devra en effet se distinguer sur le plan sécuritaire à travers, le renforcement de la veille sécuritaire et la poursuite du processus de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR). Sur le plan économique elle devra également s’activer dans la mise en œuvre du Programme d’Impulsion Initiale (P2I), visant à renforcer le soutien financier au secteur de l’industrie ; l’exécution optimale du Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH) ; la facilitation de l’accès aux intrants agricoles et agropastoraux ; le renforcement des capacités d’offre énergétique pour répondre aux besoins des industries et des ménages et l’accompagnement des entreprises investissant dans les filières prioritaires identifiées dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030. Une veille sera également faite dans le développement des infrastructures de transport pour désenclaver les bassins de production ; la promotion du patriotisme économique en orientant prioritairement la commande publique de biens et services vers l’offre locale ; le développement de l’économie numérique, ainsi que le suivi des actions entreprises dans le cadre de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN), afin de respecter les engagements internationaux liés aux changements climatiques.

Pour rappel, la DBD a franchi pour la deuxième année consécutive la barre symbolique des 1000 milliards de FCFA, avec une mobilisation de recettes budgétaires de 1056 milliards, soit un taux de réalisation de 95,2% par rapport à l’ambition de 1 094,9 milliards FCFA. Pour le directeur général des Douanes, il s’agit d’une véritable capacité à maintenir une trajectoire ascendante dans un contexte complexe.

Oscar Abessolo