Baptisée « Paix et Stabilité », cette promotion a reçu son nom de baptême de la bouche du Directeur Général de l’Ecole Nationale de Magistrature, Bertrand Pierre Soumbout Angoula, le 23 janvier 2025, à Yaoundé ; lors de la cérémonie solennelle que présidait, Joseph Le, Ministre de la fonction publique et de la réforme administrative. Les 374 nouveaux apprenants ont été édifiés sur la boussole qui devra conduire leur carrière à savoir, la promotion et la défense d’un environnement favorable à l’émergence telle que challengées par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30).

Permettre au Cameroun de disposer des fonctionnaires hautement qualifiés, tel reste et demeure le nœud gordien de l’action de l’Ecole National d’Administration et de Magistrature(Enam). L’expertise qui s’étend désormais dans la sous-région entend garder ses lettres de noblesses au cours de l’année académique 2024-2025. En président cette cérémonie solennelle de rentrée académique en présence de plusieurs membres du gouvernement et des personnalités de la représentation diplomatique, Joseph Le officialisait l’entrée en formation pour 2 ans, des élèves de la promotion « Paix et Stabilité ».
Il s’agit d’une cuvée composée de 50 élèves issus du concours pour le recrutement spécial, des personnels militaires d’expression anglaise pour renfort des cours d’appel du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; 238 élèves lauréats du concours classiques pour le recrutement des différentes divisions de formation de l’Enam : 86 élèves du concours spécial, ouvert aux ressortissants des pays membres de la zone CEMAC. Ce dernier contingent comprend 38 tchadiens ; 31 centrafricain et 7 gabonais. Survivants d’un concours qui a vu la participation de plus de 10 mil candidats à en croire le Minfopra, ils ont débuté leur formation par le suivi de 2 mois de préparation militaire supérieur, qui les aura équipé en outil nécessaires pour devenir non seulement, des élèves modèles mais aussi des fonctionnaires de qualité.
Devoir leurs a été donné de refléter dans l’exercice de leurs fonctions avenirs, l’image de la promotion dont ils portent le nom. A cet effet, discipline, responsabilité et patriotisme sont entre autre, les maitres mots prescrits ici.
Pour le Directeur Général de l’Enam, il est question d’œuvrer en faveur de la paix et la stabilité, en permettant à l’administration publique, de demeurer dans une continuité avec la valorisation et la pérennisation des pratiques positives, tout en en-là débarrassant de tout ce qui nuit à son bon rendement : «en plaçant votre formation sur le signe de la paix et de la stabilité, le Chef de l’Etat entend faire de vous, les ambassadeurs d’une vision qui devrait être la boussole de vos actions. En effet, on a tout à gagner dans la paix et la stabilité et on a tout à perdre dans les conflits » a indiqué Bertrand Pierre Soumbou Angoula. Le même son de cloche a sonné du côté du ministre de la fonction publique et de la réforme Administrative. Joseph Le a tenu à rappeler aux encadreurs de l’Enam, l’étroite relation existant entre la formation et le terrain « il faut bien convenir, la formation ne révèle que l’aptitude, et le terrain révèle la compétence. Mais bien plus que des techniciens aguerris, la république attend que vous lui livrez des hommes d’une éthique irréprochable, qui puissent être pour leurs concitoyens, des fonctionnaires qui aient un sens élevé de l’entrepreneuriat, sans toutefois être des affairistes, des hommes et des femmes qui mettent l’usager du service public au centre de leur préoccupation » a rappelé le minfopra, avant de donner des instructions fermes aux nouveaux élèves : « je voudrais vous rappeler que le destin vous a appelé pour servir l’Etat. Mettez-vous dès à présent au service du Cameroun que vous aurez la chance de servir en tant que fonctionnaire, ainsi qu’au service de vos concitoyens dont le bien-être est la raison d’être du service public. Travailler dur. Soyez disciplinés et exemplaires » a-t-il précisé en martelant qu’il n’y a pas plus grand honneur, ni grand bonheur que de servir sa patrie.
Pour rappel, l’entrée à l’Enam n’est pas synonyme de réussite. Elle n’est que le début d’un processus rigoureux soldé par l’obtention d’un parchemin à savoir un diplôme ou un brevet.
Oscar Abessolo


GIPHY App Key not set. Please check settings