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19e édition de la campagne mondiale «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles»: les propositions concrètes de Yvonne Flore BELEMA

En marge de la réunion élargie aux partenaires tenue le 5 novembre au Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, la présidente de l’ONG ACAHIJEC, et Présidente fondatrice du Centre AFIRI, propose la distribution des flyers et informations des femmes sur le “One Stop Center” et “le Réseau d’Entraide des Survivantes” ; l’installation du Back drop de l’an 1 d’AFIRI et un stand d’information et de sensibilisation sur le site du lancement de la campagne…

Elle n’a pas tari de suggestions au cours de cette réunion élargie au partenaires. Yvonne Flore BELEMA, déjà reconnue sur la scène nationale et internationale pour son combat noble pour l’autonomisation des femmes et de l’égalité des genres, propose aussi la diffusion, présentation et partage de la vidéo de sensibilisation sur les violences en ligne, et détection des vidéos IA par un Expert. Ceci, c’est pour coller avec le thème de cette 19e campagne : “Unis pour mettre fin à la violence numérique à l’égard de toutes les femmes et filles ». A noter que ladite campagne, s’ouvre officiellement le 25 novembre prochain, date qui correspond à la journée internationale d’élimination de toute violence faite aux femmes, et se referme le 10 décembre 2025, date qui correspond à la commémoration de la journée internationale des droits de l’Homme.

L’heure est à l’action

La violence à l’égard des femmes et des filles entraine de graves préjudices pour les femmes, les filles, les familles, les communautés et la société dans son ensemble. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés au cours des trente dernières années grâce au renforcement des lois, des services de prise en charge et des stratégies de prévention, ce phénomène persiste à un rythme alarmant dans le monde entier, une femme sur trois étant victime de violence au cours de sa vie.


Au Cameroun, les violences faites aux femmes et aux filles constituent une problématique complexe, malgré la ratification de la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux de protection des femmes et des filles (notamment la CEDEF et le Protocole de Maputo). Des stéréotypes profondément enracinés, des normes sociales discriminatoires, une faible application des lois et des ressources insuffisantes freinent le processus.
Face à cette situation, le Gouvernement du Cameroun a élaboré, à travers le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille une Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences basées sur le genre, 2ème génération (2022-2026). Celle-ci constitue un cadre de référence en matière de prévention, protection et prise en charge des VBG. Elle vise à renforcer les efforts multisectoriels contre ce fléau en s’appuyant sur une prise en charge holistique, centrée sur les survivantes/victimes.


S’agissant des violences numériques, à l’échelle mondiale, les données quantitatives spécifiques sont limitées, mais des rapports montrent une prévalence importante touchant entre 16% et 58% des femmes selon l’Institut of Development Studies (IDS). De même, selon l’enquête du « Economist Intelligence Unit », 85% des femmes ont été victimes ou témoins de violence numérique à l’encontre d’autres femmes de plus, et 57% ont vu leurs images ou vidéo en ligne faire l’objet d’abus ou de manipulation. La même source précise que plus de la moitié des femmes (54%) qui ont déclaré avoir personnellement été survivantes de violences en connaissaient l’auteur.


Au Cameroun, la violence numérique envers les femmes et les filles est une réalité, exacerbée par les normes de genre et les inégalités existantes. Selon la définition retenue dans l’analyse situationnelle sur les VBG du MINPROFF (Août 2025), la violence contre les femmes en ligne ou violence numérique à l’égard des femmes et filles désigne « tout acte de violence commis, assisté ou aggravé par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (Téléphone mobile, internet, médias sociaux, jeux informatiques, messagerie de textes, courriel etc.) simplement parce qu’elles sont des femmes ».


L’évolution rapide de la technologie accentuée par l’Intelligence Artificielle (IA) crée de nouveaux risques et intensifie la violence à l’égard des femmes et des filles dans tout le continuum en ligne et hors ligne. En effet, le dernier rapport (2024) du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes et des filles indique que les technologies numériques ont permis de nouvelles formes et de nouveaux modèles de violence à l’égard des femmes et des filles, notamment la violence fondée sur l’image, la pornographie deepfake et la désinformation sexiste. Les auteurs utilisent une gamme d’outils et de plateformes numériques pour infliger des préjudices, des abus, des discours haineux, du chantage et l’extorsion entrainant des préjudices sociaux, psychologiques et économiques.
La violence numérique touche de manière disproportionnée, les femmes ayant une forte visibilité en ligne, telles que les jeunes filles et les femmes de la vie publique, notamment les journalistes, les politiciennes, les militantes et les défenseurs des droits des femmes et des filles. Elle a des impacts significatifs sur la santé, le bien-être et la sécurité des victimes/survivantes. Les femmes ayant un accès limité à des technologies numériques de qualité à l’instar des femmes vivant en zone rural ou dans des ménages aux ressources limitées, peuvent également être exposées à cette forme de violence.

Lavoisier Essama

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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