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Violences basées sur le genre : le Minat met les auteurs en gardes.

Le Ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji a profité de la clôture des travaux de la deuxième conférence semestrielle des gouverneurs de régions de l’année 2024, tenue du 18 au 19 décembre, pour tirer la sonnette d’alarme face à ce fait de société dont les chiffres annuels font état du décès de 66 femmes et de l’hospitalisation de 107, suite à une bastonnade de la part de leurs conjoints et copains.

C’est désormais un secret de polichinelle, le Ministre de l’Administration Territoriale (Minat) est déterminé à faire régner la tranquillité dans l’étendue du territoire nationale. Si ce devoir s’inscrit en droite ligne de la feuille de route à lui confiée par le Président de la République, il faut souligner qu’elles visent à garantir la protection des biens et des personnes, tout en militant pour leur épanouissement. Voilà qui justifie la position de Paul Atanga Nji, face à ce qu’il qualifie de fait de société banal, mais très grave.

Après avoir passé en revue la situation sécuritaire du territoire national en donnant des recommandations fermes pour une tenue dans la quiétude des fêtes de fin d’année et l’entrée paisible dans l’année électorale 2025, le Minat a dressé le carnet noir des violences faites aux femme, s en rappelant à son auditoire le cadre juridique, qui selon l’article 289 du code pénal stipule que « la peine est un emprisonnement de six à vingt ans où l’une des infractions prévues aux articles 277, 228(2) (a) et (b) provoque des blessures maladies ou incapacités de travail telles que prévues aux articles 277 et 280 » . « Ce sont des actes criminels qu’il faut dénoncer vigoureusement », a tout d’abord indiqué Paul Atanga Nji, avant de défendre la cause des familles en apportant des conseils pratiques aux victimes : « Les hommes doivent savoir qu’un meurtre prémédité ou non est un acte réprimé par nos lois. Les familles et belles-familles ne doivent plus être des complices de ces actes barbares perpétrés par des hommes inconscients. Les femmes doivent se défendre et elles utilisent souvent la bouche pour le faire, les hommes doivent en tenir compte. J’ai souvent dit qu’un homme qui a peur de la bouche d’une femme ne doit pas se marier. Aux femmes victimes des violences des hommes, je donne un seul conseil : il est mieux d’être seul que d’être mal accompagné » martèle le Minat.

Il s’agissait ici, d’attirer l’attention des 10 gouverneurs de régions sur une pratique qui s’accroit davantage dans les habitudes de la gent masculine. En effet, selon l’enquête démographique et santé réalisée en 2018, 43% des femmes âgées de 15 à 49 ans avaient subi des violences physiques ou sexuelles ; 32% de femmes mariées où séparées ont quant à elles subi des violences de la part de leurs partenaires intimes au cours des 12 mois précédant l’enquête. Une véritable inquiétude tant les statistiques publiées en 2024 affichent quasiment des chiffres multipliés.

Pour rappel, le Cameroun a adopté un certain nombre de conventions internationales contre les Violences Basées sur le Genre, notamment la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le protocole de Maputo.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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