Portant exclusivement sur les activités extractives dans les zones forestières, la conservation, la protection de la biodiversité et les mécanismes du marché, il est issu de la conférence organisée par Greenpeace Africa du 29 au 31 juillet 2024, à Yaoundé.

Avec un total de 3,7millions de km2, le bassin du Congo est le second massif forestier de la planète et fait plus que jamais l’objet de convoitise à l’origine des désagréments tels, l’octroi des permis d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière dans les zones à haute valeur écologique ; l’attribution de concessions foncières à des entreprises au mépris du respect des droits des Peuples Autochtones et des Communautés Locales, la dégradation des sites après exploitation et de son impact sur biodiversité entre autres. Si le phénomène est accentué par la faible sensibilisation des Peuples Autochtones et des Communautés locales sur les dispositions légales et réglementaires des différents secteurs extractifs des ressources naturelles, il importe de noter que des activités sont menées dans l’optique d’inverser la tendance.
C’est dans l’optique de promouvoir un dialogue, une collaboration et des actions susceptibles d’améliorer la participation des communautés locales et autochtones, tout en réduisant les impacts négatifs des investissements forestiers sur elles et sur la biodiversité, que Greenpeace Africa Cameroun a rassemblé 70 ressortissants de 6 pays, autour de ce conclave placé sous le thème : « les forêts du bassin du Congo à la croisée des chemins : entre conservation exploitation et développement durable ». Des assises qui auront permis aux participants, d’identifier les différents goulots d’étranglement avant de proposer des solutions adéquates.

A cet effet, 3 résolutions ont été adoptées notamment, l’évaluation et la mise en place d’un dispositif de suivi des différentes politiques de développement qui permettra aux gouvernements, de s’assurer que l’engagement qu’ils ont pris au niveau international soit intégré et incorporé dans les différentes politiques de législation. Selon Stella Tchoukep, représentante de Greenpeace Africa Cameroun, il y a une précipitation de la part des Etats qui sont pressés de prendre des engagements au niveau international pour la protection de la biodiversité et pour la protection des droits des communautés locales, sans toutefois les respecter : « on se rend compte qu’une fois au pays , on a des politiques qui continuent de causer la déforestation et de dégrader l’environnement » a telle indiqué. La seconde résolution est relative au renforcement du statut des peuples autochtones, dont les droits et la législation présents dans certains des 6 pays sont généralement violés. Il a également été résolu de protéger et préserver le bassin via la mobilisation des financements « il est plus que urgent que les financements non conditionnés soient mis à disposition lors des négociations à l’internationale. Les Etats doivent avoir les moyens pour protéger les forêts et contribuer au développement des autres secteur car ces Etats compte sur les forets pour développer les autres secteurs » renchérit la mandataire de la partie Greenpeace africa Cameroun.

Pour garantir un plein succès à l’ensemble de ces résolutions, les organisations de la société civile du bassin du Congo se sont engagées à évaluer les actions de plaidoyer pour apprécier leurs impacts à travers les changements opérés dans les politiques et les engagements des États ; mettre en place des dispositions de suivi des politiques privées et nationales, et de contrôle des engagements pris par les États dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et la protection des droits des Peuples Autochtones ainsi que des Communautés Locales etc.
Pour rappel les forêts du bassin du Congo s’étendent sur 6 pays que sont la RDC, le Gabon, la République du Congo, le Cameroun, la République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale.
Oscar Abessolo
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