La pose de la première pierre de la future usine pharmaceutique construite par le Groupe Yicheng , marquant le coup d’envoi d’un projet stratégique qui vise à renforcer la souveraineté pharmaceutique du Cameroun et à stimuler son développement industriel s’est tenue le 3 octobre à Yaoundé IV.

C’est sous le thème « Pour la souveraineté pharmaceutique et sanitaire nationale » que s’est tenue, le 3 octobre 2025, la cérémonie de pose de la première pierre de l’usine de fabrication de médicaments et de dispositifs médicaux essentiels à Meyo, dans l’arrondissement de Yaoundé IV, à quelques kilomètres de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Un événement de portée nationale, qui concrétise la volonté du gouvernement camerounais de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations pharmaceutiques, présidé par le premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Nguté.

Fruit d’un investissement estimé à 30 milliards de FCFA, ce projet porté par le Groupe Yicheng entend transformer le paysage sanitaire et industriel du pays. L’usine, dont les travaux dureront 15 mois pour une mise en service prévue en janvier 2027, vise à produire localement des médicaments génériques essentiels, des produits hospitaliers, et des traitements pour les grandes endémies telles que le VIH/SIDA, la tuberculose, le diabète et l’hypertension.
Avec une capacité annuelle de production de 100 millions de flacons, 2 milliards d’ampoules injectables, 10 milliards de comprimés, répartis sur six formes galéniques et plus de 100 références de médicaments et dispositifs médicaux, cette structure entend apporter une réponse concrète aux pénuries fréquentes de médicaments et contribuera à la sécurité sanitaire nationale. La production locale devrait permettre une réduction significative des coûts d’accès pour les patients, tout en garantissant la qualité et la traçabilité des produits mis sur le marché. Au-delà de l’enjeu sanitaire, le projet a aussi une portée économique significative. Il contribuera à réduire la facture d’importation des médicaments, estimée à plusieurs dizaines de milliards de FCFA chaque année, tout en stimulant la création d’emplois et le transfert de technologie.
Au total, ce sont plus de 1 000 emplois directs (pharmaciens, ingénieurs, techniciens, administratifs) et 3 000 emplois indirects (distribution, transport, maintenance) qui seront générés. « Ce projet devait initialement être implanté au Gabon, mais nous avons choisi de le rapatrier au Cameroun. Nous voulons faire de ce pays un hub pharmaceutique crédible dans la sous-région », a déclaré Mbe Idriss Confiance, promoteur du projet et représentant du Groupe Yicheng.
Il a également insisté sur l’engagement du groupe à « former des techniciens, pharmaciens, médecins et ingénieurs camerounais, en partenariat avec les universités locales, et à créer un centre de formation continue ».

Pour rappel, plus de 90 % des médicaments consommés au Cameroun sont encore importés, exposant le pays à des ruptures d’approvisionnement, des coûts élevés et à la circulation de produits de qualité douteuse. Cette réalité avait été exacerbée par les crises sanitaires successives notamment la pandémie de COVID-19.
Emmanuel Mba


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