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Lutte contre les mutilations génitales féminines : L’URLF sensibilise les communautés à Yaoundé II

Du 20 au 23 mars 2023, l’Union pour la Recherche et le Leadership Féminin (URLF)organise une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et d’éducation à l’hygiène et la santé menstruelle de la jeune fille. Elle s’inscrit dans  le cadre de la journée mondiale de la lutte contre les mutilations génitales féminines, et a pour cible la Communauté musulmane du quartier Briqueterie ; les jeunes filles victimes des mutilations génitales ; les jeunes filles des lycées de l’arrondissement de Yaoundé 2 ; les chefs des communautés religieuses chrétiennes et musulmanes ; autorités administratives, législatives et éducatives de la commune d’arrondissement de Yaoundé II.

Ils sont régulièrement inscrits en classe de 4ème pour la plupart. Jeunes filles et garçons scolarisés dans cet établissement d’enseignements secondaires, ont répondu à l’appel de l’URLF ce mercredi 20 mars 2024. Plusieurs encadreurs pour les entretenir sur ce qu’est le phénomène de mutilations génitales. En réalité, il est question les amener à contribuer à la lutte contre les pratiques de mutilations génitales et renforcer l’épanouissement de la jeune fille victime dans sa communauté.

C’est l’objectif de la campagne de sensibilisation qui s’ouvre ce 20 mars au quartier Tsinga de Yaoundé. Pour l’Union pour la Recherche et le Leadership Féminin, il s’agira de donner aux femmes victimes de cette pratique la possibilité de s’exprimer sur le sujet afin de briser son caractère tabou ; conseiller la nouvelle génération à se protéger mutuellement face à ce phénomène qui leur enlève tout droit à l’épanouissement et qui les condamne à des douleurs à vie ; sensibiliser les différents acteurs communautaires sur les conséquences néfastes de ces pratiques ; et enfin, édifier la jeune fille sur la pratique d’une bonne hygiène corporelle et menstruelle.

D’après des explications, les mutilations génitales restent d’actualité dans plusieurs pays et au Cameroun en particulier, malgré les efforts du gouvernement.  Les régions du Nord, de l’Est et du Sud-ouest, sont des lieux dans lesquels ces pratiques déshumanisantes sont encore répertoriées. Selon des études réalisées par l’organisation Country reports dans la région du Nord, cette pratique touche 100% des filles musulmanes et 63,6% des filles chrétiennes. Pour le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en charge des questions de santé sexuelle et reproductive, si rien n’est fait, 68 millions de filles risquent d’être victime de cette pratique. Une étude récente estime que 2 millions supplémentaires d’entre elles pourraient avoir été exposées à cette pratique à cause de la COVID-19.

A travers des causeries éducatives dans des établissements secondaires de la place, et au sein des communautés, adossées sur une campagne de distribution des serviettes hygiéniques aux jeunes filles, l’URLF entend renverser la vapeur, du moins au niveau de la zone d’action ciblée.

L. E

Tribune de l'info

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