Le 27 juin 2025, la salle Ongola de l’Hôtel de ville de Yaoundé a vibré au rythme d’une célébration empreinte de solennité et d’émotion, marquant la remise de médailles à 41 membres du personnel de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC). La cérémonie, présidée par le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona, a mis en lumière l’engagement et la persévérance de ces fonctionnaires.

Devant une foule enthousiaste et des familles fières, le rituel de la remise de médailles a été suivi avec attention. À chaque récipiendaire, avant que le précieux métal ne soit épinglé sur la poitrine, la célèbre formule a résonné : « Au nom du président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons… ». Ces mots, prélude à la reconnaissance nationale, ont illuminé les visages des 41 médaillés, dont les décorations d’honneur du travail – or, argent et vermeil – ont été distinguées.
Submergés par l’émotion de ce moment historique, les récipiendaires ont exprimé leur profonde gratitude envers le Président de la République par la voix de leur porte-parole, Noah Etoundi. « Rien ne peut décrire ce moment de joie et de reconnaissance, » a-t-il déclaré, traduisant le sentiment général d’accomplissement et de fierté partagé par l’ensemble du personnel honoré.
Dans son discours émouvant, le président de la CDHC a offert une réflexion poignante sur la signification du travail et de la reconnaissance. Citant Le Petit Robert, qui définit le travail comme une « activité laborieuse, professionnelle et rétribuée », il a paraphrasé un commandement divin pour souligner le mérite des récipiendaires : « En pastichant le divin commandement ‘tu gagneras ton pain à la sueur de ton front’, je dirais, dans la présente circonstance, ‘tu gagneras ta médaille à la sueur de ton front ».

Le Pr. James Mouangue Kobila n’a pas manqué de pointer du doigt, avec une honnêteté rafraîchissante, les défis internes de productivité, soulignant que « Sauf que je ne suis pas certain qu’à la CDHC aujourd’hui, tout le monde travaille beaucoup. Beaucoup trop font semblant, se traînent ou flânent. Mais voilà, ils travaillent peu. » Il a ainsi magnifié d’autant plus le mérite de ceux qui, avec « un zèle incandescent et sur la durée », œuvrent sans relâche. Il a particulièrement insisté sur le dévouement exceptionnel requis dans une institution « sui generis » comme la CDHC, où de nombreux collaborateurs sacrifient leurs week-ends, leurs soirées, leurs loisirs et même des événements familiaux, bravant dangers et critiques pour la noble cause des Droits de l’Homme. La cérémonie, a-t-il précisé, célébrait « non pas nécessairement le dévouement, la loyauté, le sens du devoir et l’amour du service public comme d’aucuns peuvent le penser, mais davantage le fait d’avoir su durer, et donc aussi d’avoir su parfois endurer ». Un vibrant hommage a été rendu à ces « longues années de travail pour la dignité humaine », où chaque agent apporte « quotidiennement sa pierre, bien que souvent de manière discrète, mais avec constance au rayonnement de l’Institution nationale des Droits de l’homme ». Cette institution a un triple mandat crucial : la promotion, la protection des Droits de l’Homme et la prévention de la torture sur l’ensemble du territoire national.
Le président a insisté sur le fait que ces distinctions ne sont pas de simples honneurs, mais des symboles de « la reconnaissance de la nation pour tant d’années de service accomplies avec persévérance », et surtout une « invitation à l’excellence. » Il a exhorté chacun à aspirer à l’excellence en se conformant aux « meilleurs standards universels dans son domaine » plutôt qu’à une simple auto-comparaison.

Un son de cloche amplifié par le Ministre du travail2et de la Sécurité Sociale. Grégoire Owona a en effet invité les récipiendaires au dévoiement, à la détermination et à la discipline en faisant d’eux des vitrines. « vous devez mériter votre rang en étant des exemples pour les autres » martèle le Mintss.
Un rappel essentiel, tant les ressources humaines demeurent le « premier capital » d’une institution et méritent d’être valorisées et de faire l’objet d’un investissement continu. Sans doute une promesse d’avenir pour l’institution CDHC dont le cœur bat pour la dignité humaine.
Oscar Abessolo
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