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Gouvernance foncière au Cameroun : vers l’adoption d’un document de politique nationale

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C’est la toile de fond de l’atelier multi acteurs organisé les 29 et 30 octobre 2024, à Yaoundé, par le Mindcaf ; la FAO et la GIZ. Rassemblant les responsables de plusieurs administrations et les partenaires techniques au développement, ces assises visaient le renforcement des capacités sur les Directives Volontaires des régimes fonciers pour une réforme foncière inclusive.

Alors que les scandales liés aux problèmes fonciers deviennent légions dans le quotidien des populations camerounaises, il devient nécessaire pour le pays d’imposer un tout nouveau paradigme dans sa gestion foncière. Si le challenge s’inscrit en droite ligne de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30), amplifiée par les Objectifs de Développement Durable, il convient de noter que jusqu’ici, le pays des lions indomptables ne dispose d’aucun document de politique foncière nationale appropriée et susceptible de prescrire la vision de la Nation et les grandes orientations en matière de gouvernance foncières responsable et inclusive.


C’est dans l’optique de s’arrimer à cette exigence que se tenait cet atelier, qui avait pour objectifs de réviser et valider la feuille de route proposée en vue de l’élaboration d’une Politique Foncière Nationale, laquelle avait été rédigée en juillet 2024, lors de l’atelier sous-régional de lancement du projet :« Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République Centrafricaine » tenu à Douala. De manière concrète, les assises qui devaient également s’attarder sur les préparatifs de la Semaine Nationale du Foncier, ont permis aux 60 participants de présenter les résultats de l’atelier sus-évoqué, tout en validant la feuille de route proposée lors de celui-ci et en renforçant les capacités des participants sur l’utilisation des Directives Volontaires des Régimes Fonciers pour une réforme foncière inclusive.

En effet, l’encadrement et la garantie des droits et obligations des usagers et utilisateurs de la terre a revêtu un caractère désormais salvateur qui exige un environnement dans lequel, la gestion efficace du territoire, celle des ressources naturelles et la sécurisation des investissements deviennent une nécessité conditionnée par l’amélioration de la gouvernance du secteur et la création des conditions d’un développement socio-économique inclusif, harmonieux, équilibré et durable. « Il s’agit de permettre que cette loi intègre toutes les exigences. Nous voulons renforcer les capacités des différents acteurs partenaires, il faut déboucher à une réforme foncière qui soit inclusive couvrant tous les champs et permettant ainsi de gérer toutes les ressources. Cela permettra de voir et arrimer le Cameroun aux directives prônées sur le plan internationale et intégrer l’ensemble des considérations » a précisé, Henri Eyebe Ayissi, le Ministre du Cadastre et des affaires Foncières.

Pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)au Cameroun, il s’agit d’une initiative qui permettra de poursuivre les ambitions recherchées dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et le faim : « la (FAO) reconnaît l’égalité d’accès à la terre et la sécurité d’occupation du sol comme étant très essentiels pour parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’éradication de la pauvreté rurale qui font référence à son mandat dans la réalisation des Objectifs de développement durable ODD1 (réduire l’extrême pauvreté) et ODD2 (Faim zéro) » a indiqué Lassina Ouattara, le Représentant a.i. de la FAO, qui renchérit en soulignant que, « les interventions du projet sont essentiellement focalisées sur le renforcement des capacités des acteurs nationaux et locaux y compris les femmes et les jeunes à l’usage de ces Directives Volontaires. Le projet met également l’accent sur l’apprentissage des leçons apprises, le partage des connaissances et expériences au niveau national et avec les autres pays de l’Afrique ainsi que la documentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance foncière ».

La FAO au service du foncier camerounais

En associant son expertise à cet atelier, la FAO pérennise en effet, un travail technique approfondi décennal, accompli sur les réformes agraires et la gestion foncière. Des informations tirées à bonnes sources, reconnaissent en elle, une agence technique de premier plan sur ces questions. Dans ce sens, l’organisme onusien s’est par exemple distingué par l’adoption via le Comité de la Sécurité alimentaire mondiale (CSA), des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts en 2012. Un engagement poursuivi par le programme de diffusion et de formation à l’usage des Directives Volontaires dynamique dont le projet « Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière au Tchad, au Cameroun et en RCA » en est la matérialisation.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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