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Fait d’actes d’état civil: des heureux à l’Est.

La région du Soleil Levant a enregistré un total de 3 798 actes en 7 mois ; ce, malgré de nombreuses contingences socioculturelles.

En mission d’inspection dans la région de l’Est, les équipes du Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun (Parec) ont assisté avec satisfecit, à la remise symbolique des actes de naissance dans certaines Communes de Bertoua.
Classée comme zone d’éducation prioritaire, la Région de l’Est enregistre de nombreux bénéficiaires dans l’opération spéciale d’établissement lancée en mai 2024.

Sous la houlette de Mireille NTSANA, Déléguée Régionale de l’Education de Base, cette initiative a boosté d’une façon particulière, les chiffres des candidatures aux examens, réduisant ainsi, les taux enregistrés relativement au phénomène des enfants fantômes vécu au quotidien dans la Région du Soleil Levant. « les directeurs d’écoles ont tout fait pour mieux les encadrer, mais il faut dire qu’au moment de les présenter aux examens, l’absence d’actes de naissance ne permet pas qu’ils poursuivent leur cursus scolaire. Sur le plan de l’éducation, c’était une grosse perte pour nous et pour l’ensemble du système éducatif », a-t-elle lancé. Ceci, sans manquer d’exprimer son optimisme. « Nous sommes naturellement heureux que tous nos élèves peuvent dès lors, présenter leurs examens et concours, grâce à cette opération spéciale d’établissement et de délivrance d’actes de naissance aux élèves de class 6 et du CM2. Nous avons enregistré des chiffres satisfaisants. c’est un franc succès, vivement que l’opération se poursuive », a-t-elle ajouté.


Si les chiffres sont en voie d’être boostés, à la faveur de la deuxième édition qui sera lancée dans les jours avenirs, il importe de noter que l’opération s’est déroulée dans un environnement contraignant.
Dans l’arrondissement de Garoua-Boulaï, les principales difficultés s’articulent autours de la non adhésion complète des parents ; la langue de dialogue et surtout la présence d’une grande partie de réfugiés : « Les difficultés sont beaucoup plus du côté de la communauté, avec des enfants éloignés des parents et qui ne connaissent pas les noms des pères. Ce qui limite l’accès aux informations sur leur identité. L’autre difficulté, c’est le fait d’approcher des parents vivant dans les chantiers de mines d’or où il faut parfois aller, pour avoir les informations nécessaires. En majeure partie ils n’ont pas été à l’école, il faut donc partir vers eux et se faire aider parfois par des interprètes pour dialoguer » a expliqué l’inspecteur d’arrondissement de l’éducation de base de Garoua-Boulaï.

Une autre opération sera salutaire, si l’on s’en tient à la demande qui reste forte à en croire les statistiques. « nous ne sommes même pas à la moitié jusqu’à présent, la demande est encore forte. Car nous avons établi 238 actes à Garoua boulai pourtant la demande va à près de 30mil élèves. Ce serait bien si l’opération s’étalait jusqu’à épuisement de ce problème. Il est nécessaire de mener une opération très forte pour que ceux des élèves des classes inférieurs ne se trouvent pas en face de ce problème » martèle le l’inspecteur d’arrondissement.

Pour rappel, le nombre d’élèves sans actes recensés par les équipes du Minedub en 2024 à l’Est est de 320 875.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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