Suite à la mort dramatique dans la région de l’Est de cette enseignante, le Syndicat des Enseignants du Cameroun (SYNECAM), à l’occasion d’une conférence de presse tenue le 18 avril à Yaoundé a lancé un cri d’alarme, demandant des mesures concrètes pour lutter contre le harcèlement sexuel et psychologique dans les écoles.

Le 14 avril 2025, le Syndicat des Enseignants du Cameroun (SYNECAM) a adressé une lettre au ministre de l’Éducation, dénonçant la mort tragique de madame Ngo Mbog Marie, une enseignante de l’école publique d’Akok Maka, dans la région de l’Est. Victime d’un AVC, la victime aurait été soumise à une pression psychologique insoutenable, notamment en raison de harcèlement de la part de son directeur d’école. Ce drame a suscité une vague d’indignation et de préoccupations quant à la sécurité et au bien-être des enseignants dans le pays.
Pour éclairer la lanterne sur cette sordide affaire, une conférence de presse s’est tenue à Yaoundé le 18 avril, réunissant des représentants du SYNECAM, ainsi que des acteurs de la société civile. Lors de cet échange, Edouard Essouma, président national du syndicat, a insisté sur la gravité de la situation et la nécessité d’une réaction rapide et efficace du gouvernement.
Le syndicat a rappelé que le cas de madame Ngo Mbog Marie n’est malheureusement pas isolé. De nombreuses enseignantes, notamment dans l’éducation de base, subissent quotidiennement des formes de harcèlement sexuel ou psychologique, souvent dans un contexte d’impunité. Selon eux, ces comportements toxiques créent un environnement de travail malsain, qui met en danger la santé mentale et physique des éducateurs, et par extension, la qualité de l’enseignement.
Le SYNECAM a ainsi appelé le ministère de l’Éducation de Base(Minedub) à prendre des mesures concrètes pour prévenir ces abus. Parmi celles-ci, la mise en place d’un cadre protecteur pour les enseignants, la création d’un mécanisme d’alerte et de soutien, ainsi que la conduite d’enquêtes transparentes et diligentes en cas de dénonciation. Le syndicat insiste également sur la nécessité d’une sensibilisation accrue pour changer les mentalités et faire respecter le respect mutuel dans les établissements scolaires.
Le président du SYNECAM a souligné que la mort de madame Ngo Mbog Marie doit servir de catalyseur pour une réforme en profondeur du climat scolaire. « Nous ne pouvons plus tolérer que nos enseignants vivent dans la peur ou l’angoisse, au point de perdre la vie. La protection de nos éducateurs doit devenir une priorité nationale », a-t-il déclaré.
Julien Efila
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