C’est à la faveur des assises de leur 1ère conférence semestrielle tenue du 03 au 4 juillet 2024. Les travaux présidés par Paul Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale, étaient placés sous le thème : « Autorités Administratives et maintien de l’ordre en période pré-électorale ». Ils visaient à jauger le niveau réel du respect de l’ordre public.

C’est à un exercice désormais traditionnel que se livrent le patron de l’administration territoriale et les 10 gouverneurs de région. Alors que le pays s’apprête à rentrer dans l’important processus électoral marqué par plusieurs consultations en 2025, Paul Atanga Nji entend mettre tout en œuvre pour faire respecter l’ordre public. Tenus en présence du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé de la Gendarmerie Nationale et du Secrétaire Général, Représentant Monsieur le Délégué Général à la Sûreté National, ces travaux se présentaient d’emblée comme un moment de concertation sur des sujets actuels, d’intérêt majeur, notamment l’attitude des populations , marquées à la veille des échéances sus évoquées, par une intensification de l’activité politique dans les villes et campagnes, ainsi qu’au travers de certains médias et des réseaux sociaux.
Durant 2 jours le conclave s’activera concrètement à affiner les actions à mener, dans le but, de préserver l’ordre public et la paix sur toute l’étendue du territoire national, avant, pendant et après les différents processus électoraux. Pour une action plus efficace, un bilan de la situation sécuritaire du pays lors du premier semestre a été dressé avec satisfaction. L’effervescence des formations politiques a notamment été soulignée avec une invite au respect de la démocratie et des libertés qui selon le Minat, devraient être rationnelles : « Dans un pays aussi libre que le Cameroun, nous devons utiliser nos intelligences pour construire et non pour détruire. Nous devons éviter les excès verbaux, les mots d’ordres irresponsables, les discours haineux, la surenchère politique qui sont des facteurs à risque pouvant semer les germes de la déstabilisation. Le grand défi des autorités administratives c’est d’abord de préserver les acquis de la Nation contre vents et marées. Les acteurs politiques et sociaux doivent mener leurs activités dans le strict respect des lois de la République, car la liberté a des limites, sinon l’anarchie s’installe » a tenu à préciser Paul Atanga Nji.

Le minat a également exprimé son mécontentement face à l’attitude des acteurs du domaine de la prévention routière. Il a notamment souligné les ravages causés par l’excès de vitesse des conducteurs de camions ; gros porteurs ; grumiers etc. Tout en saluant l’évolution des opérations d’identification des motos, Atanga Nji a décrié le bilan des atrocités et des agressions signalées impliquant ces acteurs. Une répression plus accrue a d’ailleurs été annoncée : « Les conducteurs récalcitrants qui refusent de se faire identifier seront désormais interpellés et remis à la disposition de la justice. Il n’y aura aucune complaisance à cet effet. Eu égard à la récurrence des kidnappings contre demande de rançon, les engins à deux roues seront désormais interdits dans certaines localités du pays au profit des tricycles qui cadrent mieux avec les opérations de maintien de l’ordre » a-t-il martelé, avant d’inviter les autorités administratives à jouer le rôle de pédagogues et de conseillers susceptible de faire preuve de fermeté face aux différents écarts de comportement.
A l’issue de ces assises, les 10 gouverneurs de région seront imprégnés sur l’ensemble des procédures et actions à mener, dans l’optique d’imposer un paradigme susceptible de favoriser une relation saine entre les populations et les pouvoir publics.
Oscar Abessolo
GIPHY App Key not set. Please check settings