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Candidatures aux élections présidentielles : le Président de la Conférence épiscopale Nationale du Cameroun recadre la position de l’Eglise Catholique .

Des vidéos devenues virales avaient laissé transparaître une position opposée de certains prélats à la candidature de Paul Biya appelée par les cadres du parti au pouvoir. Dans une interview accordée à l’un de nos confrères Mgr Andrew Nkea est revenu sur les devoirs et les aspirations confiées à l’église en général et aux évêques en particulier.

Permettre à l’Église Catholique du Cameroun de Contextualiser Le document de synodalité récemment adopté, tel est la tache à laquelle s’attéle la Conférence Épiscopale. Si la tache demeure une vielle pratique, il est necessaire de souligner qu’elle s’effectue dans un environnement marqué par des sorties pas très maîtrisée de certains évêques. C’est logiquement que Mgr Andrew Nkea a voulu apporter des précisions pour informer le public et surtout de permettre à l’église d’être l’Église de poursuivre son rôle d’ambassadeur de paix à travers des actes palpables. Un challenge déjà effectué tant l’on se souvient qu’à travers son message de paix , d’amour et de réconciliation, elle aura eu un rôle prépondérant dans réduction des discours de haine, par conséquent le retour progressif de la paix dans certaines régions en crise.


C’est fort de cela qu’il a tenu à préciser le bon état des relations existants entre l’église catholique et l’État du Cameroun. Selon le président de la conférence épiscopale , les évêques ne décident pas de qui se présente aux élections, mais ont le droit d’exprimer une opinion civique et de condamner les maux de la société, pas les gens : « en tant que camerounais, ils ont le droit d’avoir leur opinion civique. Mais leur opinion civique ne représente pas la position de l’Église catholique au Cameroun. Et donc, si un évêque exprime sa propre opinion sur une certaine idée, cela ne représente pas la position de l’Église catholique. C’est seulement la conférence, après délibérations en Assemblée générale, qui peut exprimer la position de l’Église catholique. Les gens disent donc que l’Église a cela… L’Église l’a dit, mais ce sont des évêques individuels. Cela ne représente pas l’Église catholique » a indiqué l’Homme de Dieu, pour faire taire les allégations déjà attribuées à l’Eglise catholique Romaine.


Loin de vouloir désunir l’Eglise, celui qui occupe également le poste de chef de l’archidiocèse catholique de Bamenda, a souligné que les évêques ne peuvent également condamner que les actes répréhensibles, mais pas les personnes, insistant sur le rôle de l’Église en tant qu’instrument de paix et de réconciliation : « il n’y a pas de désunion dans l’Église. Au contraire, l’Église est très unie, car lorsque nous parlons d’unité et de désunion, nous faisons référence à la doctrine, à la foi et à la morale selon lesquelles nous sommes très unis. Mais si vous avez 200 personnes, ces 200 personnes ont leurs 200 opinions différentes, et chaque opinion individuelle ne représente pas une position de désunion. Cela n’a donc rien à voir avec notre unité en tant qu’évêques » explique le prélat, qui est revenu sur la position officielle de la Conférence Épiscopale : « tant que nous ne nous sommes pas réunis et n’avons pas discuté, nous nous en tenons à ce que nous avons dit, à savoir que les gens devraient aller s’inscrire massivement et se préparer pour les prochaines élections. Mais ce n’est pas notre position de commencer à déclarer qui devrait se présenter ou qui ne devrait pas se présenter. Cela ne fait pas partie de notre travail en tant qu’évêques maintenant ».


Revenant sur la notion de changement , Mgr Andrew Nkea s’est appuyé sur le discours du Chef de l’Etat pour inviter les camerounais un changement d’attitude : « le changement des fonctionnaires corrompus, le changement de la mise en place de projets de développement. C’est très important. Tout le monde veut un changement positif dans le pays, mais un changement positif est relatif. Et deuxièmement, il y a une constitution dans notre pays qui régit les élections et tout ce genre de choses. Donc votre opinion ne change pas ce que dit la constitution. Et je pense qu’en tant que personnes de droit, nous suivons ce que dit notre constitution. S’ils veulent changer la constitution, ils en débattront au parlement. Ce n’est pas du haut de la chaire que vous changez les constitutions ».

C’est dire que les chefs religieux peuvent relever les défis sociaux tout en évitant les attaques personnelles contre les individus et en exhortant les citoyens à s’impliquer davantage dans la construction de la nation.

Oscar Abessolo source MU

Tribune de l'info

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