Sport  au secondaire : les infrastructures scolaires de la région de l’Ouest passées au scanner

C’était, le 22 avril 2024, au cours de la visite conjointe des ministres des enseignements secondaires et celui des sports et de l’éducation physique. Nalova Lyonga et Narcisse Mouelle Kombi ont fait le constat selon lequel,  elles sont non propices au développement des élèves.  Le minesec a instruit l’introduction de l’aménagement et l’entretien de ces  infrastructures sportives scolaires dans les budgets des établissements.

En effectuant cette excursion dans la régions de l’Ouest, la patronne des Enseignements secondaires et le capitaine du bateau  des Sports étaient accompagnés par le Secrétaire d’État auprès du Minesec, Boniface Bayaola dans une descente  guidée, par le Gouverneur de la région de l’Ouest Awa Fonka Augustine et le Préfet des Hauts-Plateaux, Ernest Ebele . Une mission  qui s’inscrit en droite ligne avec le lancement de la session 2024 des examens certificatifs, qui  comme chaque année, s’ouvrent par les  épreuves pratiques sportives aux Baccalauréats général et technique. Pour cette édition,  les deux membres du gouvernement  ont choisi Baham, dans le département des Hauts-Plateaux, région de l’Ouest, à l’effet de s’assurer du bon déroulement des épreuves pratiques d’Éducation Physique et Sportives (EPS).

L’importante délégation a  successivement visité le Sous-centre du Lycée Technique de Baham, puis celui du Lycée Bilingue de la même ville, qui par défaut d’infrastructures sportives,  a rassemblé les candidats au  stade de la ville de Baham.

Une situation qui n’a pas manqué d’attirer l’attention du ministre des enseignements secondaire. Nalova Lyonga a en effet, marqué son mécontentement au vu  de  l’état du Lycée Technique de Baham et surtout de ce qui porte le nom d’infrastructures sportives devant accueillir les candidats dudit Lycée et ceux venant d’autres établissements. Elle a  souligné que ce  tient lieu d’infrastructures sportives des établissements scolaires à l’Ouest est  non seulement dangereux pour la prestation des candidats, mais encore et surtout entache  sérieusement la performance des élèves. Soit,   un véritable obstacle  à l’éclosion des talents.

Tout en appelant au changement, le minesec  a instruit des mesures susceptibles d’imposer un nouveau paradigme.

Une pédagogie dispensée

La mission conjointe Minesec et Minsep avait également un côté   pédagogique.   Il s’est aussi agit  de recadrer les responsables des structures déconcentrées sur l’importance des épreuves sportives en réaction aux nombreuses plaintes enregistrées par le  Minesec. Ce sont notamment le non-respect des espaces horaires consacrés à l’enseignement et l’évaluation de l’EPS dans certains établissements scolaires de la République ; l’absence de matériel didactique en EPS, faute d’acquisition, dans certains établissements scolaires ; l’usage des mercredis après-midi et samedis pour passer des évaluations et dispenser des cours de rattrapage dans certains établissements, au détriment des activités sportives et des activités post et périscolaires etc.

Les deux membres du gouvernement ont ainsi frappé du point sur la table. Une logique si l’on s’en tient au sombre tableau présenté aux deux ministre s et selon lequel ces actes sont en nettes progression dans la région de l’Ouest.

Pour rappel,  cette descente était la première d’une série qui entend s’étendre sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 10 mai 2024.

 Oscar Abessolo, source : Henri BOMBA