Mission d’Observation de l’Union Africaine : Vigilance Renforcée au Cameroun à l’Approche de la Présidentielle

Alors que la campagne électorale bat son plein et que le pays se prépare pour le scrutin présidentiel, la mission d’observation de l’Union Africaine (UA) intensifie ses contacts avec les acteurs clés du processus électoral camerounais. Une délégation de l’UA, conduite par Bernard Makuza, a rencontré le Président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), James Mouangue Kobila, dans un climat de montée en puissance de la vigilance institutionnelle et internationale.

À quarante-huit heures d’une élection présidentielle d’une importance capitale pour l’avenir du Cameroun, le paysage politique et social est en pleine effervescence. Les derniers meetings de campagne résonnent à travers le pays, mobilisant les électeurs et attisant les débats. C’est dans ce contexte stratégique que la mission d’observation de l’UA a effectué une visite coordonnée, marquant son engagement à observer et évaluer la transparence et l’équité du processus. La rencontre, tenue ce vendredi 10 octobre, a été qualifiée de cruciale par les observateurs, soulignant l’interconnexion entre les institutions nationales garantes des droits et celles internationales chargées du monitorage démocratique.

Au terme de l’audience, Bernard Makuza, à la tête de la délégation panafricaine, a clarifié la nature et la portée de cette visite, la présentant comme une étape intégrale et routinière du mandat d’observation de l’UA. « L’objet de notre visite fait partie de ce que nous faisons quand nous arrivons dans un pays en mission d’observation. Nous essayons de contacter tous les partenaires ou les intervenants dans le processus des élections », a-t-il expliqué. Cette démarche proactive vise à établir un dialogue constructif avec l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la conduite des élections. La délégation a fermement réaffirmé sa disponibilité à collaborer étroitement avec toutes les composantes du système électoral : les institutions étatiques chargées de l’organisation et de la supervision, la société civile dans sa diversité, ainsi que les partis politiques et les candidats eux-mêmes. L’objectif principal de cette approche inclusive et collaborative est de s’assurer que le rapport de l’UA sera fondé sur une collecte exhaustive d’informations, garantissant ainsi une analyse indépendante, objective et équilibrée du déroulement des opérations électorales, depuis la campagne jusqu’à la proclamation des résultats.

La rencontre a également mis en lumière le rôle prépondérant de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) dans le renforcement des piliers démocratiques du pays. Sous la direction visionnaire et l’engagement constant de James Mouangue Kobila, la CDHC déploie des efforts considérables pour assurer une veille active et une sensibilisation accrue en matière de droits humains. Ces actions sont particulièrement intenses et nécessaires durant les périodes électorales, souvent sensibles, où le respect des libertés fondamentales doit être garanti. L’Union Africaine a salué cet engagement, considérant qu’il contribue à instaurer un climat propice à l’exercice démocratique, apaisé et respectueux des droits de chaque citoyen, conformément aux principes qui régissent l’organisation panafricaine.

Sur le terrain, la mission d’observation de l’Union Africaine est sur le point de déployer un contingent de quarante observateurs, répartis stratégiquement à travers les dix régions administratives du Cameroun. Ces équipes seront chargées de suivre méticuleusement toutes les étapes du processus, incluant le jour du vote, les opérations de dépouillement, et la phase post-électorale, souvent sujette à contestations. La mission prévoit de rendre publiques ses premières conclusions et observations lors d’une déclaration officielle fissée pour le 14 octobre, deux jours seulement après la tenue du scrutin, afin de partager ses premières impressions et d’émettre des recommandations préliminaires.

Oscar Abessolo, Source : Panels Hebdo