«investir dans l’alimentation scolaire locale pour transformer les systèmes éducatifs en vue d’un avenir inclusif et prospère pour le continent africain», c’est sur ce thème que s’est célébré la 9ème édition de la journée africaine de l’alimentation scolaire au Cameroun. Le ministre de l’Education de Base, le prof Laurent Serge ETOUNDI NGOA, a présidé cet événement à l’esplanade de l’hôtel de Ville de Yaoundé, le 1er mars 2024. Le membre du gouvernement était accompagné du Secrétaire d’État auprès du MINEDUB Dr Vivian ASHERI KILO et les partenaires techniques et financiers, au premier rang le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Les différentes parties prenantes se sont données pour objectif de couvrir 1 million d’élèves dès 2025.

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Les experts s’accordent sur le fait qu’en réponse à la pandémie de COVID-19, le nombre d’élèves bénéficiant de l’alimentation scolaire au Cameroun a augmenté. En outre, il y a eu un changement dans les modalités d’alimentation, passant des repas à l’école à des rations à emporter dont les distributions sont moins fréquentes. En réalité, bien s’alimenter facilite l’apprentissage, et garantit une bonne croissance. Le ministre de l’Education de Base, et ses partenaires techniques et financiers en l’occurrence le Programme Alimentaire Mondial (PAM), ont réaffirmé leur engagement à cet effet. La 9ème édition de la journée africaine de l’alimentation scolaire, a été célébrée avec faste et solennités, à l’esplanade de l’Hotel de Ville de Yaoundé. Lors de son allocution de bienvenue, le maire Luc MESSI ATANGANA, a affirmé que c’est une journée qui contribuera au développement des collectivités territoriales décentralisées. «Je suis convaincu que l’alimentation scolaire peut jouer un rôle majeur dans la transformation de nos communautés. En investissant dans ce domaine, nous pouvons améliorer la santé et le bien-être de nos enfants, et stimuler l’économie locale et même construire un avenir plus durable pour tous», a lancé le premier magistrat de la capitale Camerounaise. Faut-il le mentionner,pour 100 000 élèves bénéficiant d’un repas, 757 emplois ont été créés dans 33 pays en 2022. La plupart de ces emplois sont destinés aux cuisiniers et aux serveurs.
Selon le représentant résident par intérim du PAM,au Cameroun, cette édition, deuxième du genre, marque l’engagement du gouvernement camerounais à atteindre les objectifs de développement durables particulièrement l’ODD4 en matière d’éducation de qualité. Par ricochet, «cela démontre la capacité du Cameroun pour développer des programmes de repas scolaires, démontrant ainsi d’une nouvelle phase de progrès soutenu et d’une impulsion du Cameroun dans les actions transformatrices et accélérées dans la réalisation des ODD», a déclaré Coulibaly SIAKA. Notre pays est l’un des 40 pays africains a avoir confirmé son adhésion à la coalition pour les repas scolaires et compte désormais 98 pays et 116 pays dans le monde. En 2022, le gouvernement avec le PAM et autres partenaires de l’alimentation scolaire, se sont concentrés sur l’alimentation scolaire locale dans certaines régions.

Après avoir remercier les partenaires du gouvernement dans cet énorme challenge, le ministre de l’Education de Base a tenu à préciser que lorsqu’on parle de mal nutrition au Cameroun, c’est beaucoup plus un problème de répartition de la production. «En matière de nutrition, le Cameroun est un Etat autosuffisant. Le développement infrastructurel qui est encore à promouvoir, est aujourd’hui l’un des principaux frein à ce que les camerounais aient partout en tout temps et en tout lieu ce qu’ils produisent et qu’ils doivent consommer suffisamment», a lancé le MINEDUB. Le gap d’un million d’élèves à nourrir en 2025 proposé par le PAM, prend un bien large spectre car, le gouvernement lui aussi a consenti d’énormes sacrifices pour la nutrition du fer de lance de la Nation. «Nous ne voulons pas nous contenter des aides que nous apprécions. Nous remercions infiniment nos donateurs. Nous voulons nous approprier cette politique de cantines scolaires en mettant les moyens dans ce que nous produisons, nous pouvons avoir des résultats meilleurs», a lâché le Prof Laurent Serge ETOUNDI NGOA.
Lavoisier Essama
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