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Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 : les avancées du  développement des infrastructures routières et autoroutières

Elles  ont été brièvement présentées dans le discours  d’Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics.   C’était au cours de la cérémonie d’ouverture de la 12ème édition du salon de l’action Gouvernementale (SAGO) tenue le 24 juillet 2023 à Yaoundé.

Avec pour ambition de faire passer la densité du réseau bitumé pour 1000 habitants de 0, 32 en 2020 à 0, 48 en 2030, la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030  envisage,  la construction de 6000 km de nouvelles routes, la réhabilitation de 3000 km de routes bitumées et l’entretien permanent de l’ensemble du réseau routier sur sa période d’exécution. Dans un environnement marqué par des difficultés telles que ; le financement inadéquat, les paiements laborieux, les lenteurs du processus de contractualisation, l’inefficacité de celles des entreprises des travaux mobilisées, les conséquences des crises diverses et des variations climatiques, le pays parvient  tant bien que mal,  à poursuivre son chemin vers l’émergence à l’horizon 2035.

Dans son discours d’ouverture du SAGO, le ministre des travaux publics a saisi l’occasion que lui donnait cette cérémonie solennelle, pour apporter la lumière sur les avancées du développement des infrastructures routières et autoroutières enregistrées dans le cadre de la SND30. 

Il ressort ainsi que  907,86 km de routes en terre, sont en cours de bitumage; ce qui portera, à leur livraison, le linéaire de l’ensemble des routes bitumées de 9 885,18 km à 10 793,04. Les allocations budgétaires destinées aux interventions routières ont porté sur 31% du budget d’investissement de l’Etat en 2021, 32,3% en 2022; 31,5% en 2023 pour un taux de couverture budgétaire des besoins réels exprimés, en ressources internes de 25,5%, 34,0% et 27,09%, respectivement. Les allocations du Fonds Routier quant à elles, couvrent 08,73% des attentes en matière d’entretien routier.

Selon Emmanuel Nganou Djoumessi, l’on enregistre 1379,17 km de nouvelles routes bitumées au 31 décembre 2022 ; soit un taux de réalisation de 76,6% par rapport aux 1800 km initialement visés. L’ingénieur de l’Etat souligne également qu’en intégrant les livraisons envisagées en 2023, le linéaire de routes bitumées sur ces quatre premières années de la SND30 sera porté à 1 798,53 km, contre 2 400 km d’objectifs. Ce qui ramènera le   taux de réalisation de l’objectif  à 74,9%.  S’agissant de réhabilitations, la performance au 31 décembre 2022 a été de 611,12 km de routes bitumées, réhabilitées contre un objectif de 900 km, soit 67,9%.  Avec les réhabilitations à achever en 2023, les quatre (04) premières années de la SDN30, auront permis de réhabiliter 674,85 km de routes bitumées, contre un objectif 1200 km.  La performance reculera ainsi de 11,6 points, pour s’établir à 56,2%, traduisant un faible rythme de réhabilitation du réseau routier bitumé.

Si les chiffres sont déjà encourageant, le mintp pense qu’ils auraient été plus élevés s’ils n’avaient pas été troublés :   « Ces retards résultent d’une conjoncture économique et financière difficile ainsi que d’un environnement sécuritaire préoccupant dans certaines localités Ce qui entraine un faible taux de couverture des besoins budgétaires exprimés, un rallongement des délais d’exécution, un renchérissement des coûts des prestations, l’abandon des chantiers, une non maîtrise des coûts, selon le cas, et comme conséquence pernicieuse, le désintérêt des entreprises »  a confessé Emmanuel Nganou Djoumessi, qui prend à titre d’exemple les axes routiers tels que,  le Pont de Salah-Garoua (120 km), Douala-Bafoussam (237 km), Mora-Dabanga-Kousseri (205 km), Douala-Limbe-Idenau (92 km) et bien d’autres qui  ne sont pas réhabilitées et les   axes Mamfe-Akwaya (95 km), Ebolowa-Akom 11-Kribi (170 km), Olounou-Oveng (70 km) dont la construction n’a pas été effective.

Des difficultés face auxquelles le ministère des travaux publics entend user d’un esprit de réforme,  pour optimiser l’utilisation des moyens disponibles et les choix techniques tels que,  la rationalisation des options techniques, la maitrise des coûts, le recours aux sources de financements alternatifs, l’amélioration de la gouvernance administrative et financière du secteur, le retour aux travaux en régie, l’engagement citoyen dans la protection du patrimoine routier etc.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

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