Impact du fléau , stratégie mondiale de maitrise et projection meublent les travaux de l’atelier de 3 jours dont l’ouverture a été présidée par le Ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbaïrobe, le 29 mai 2023 à Yaoundé.
60% des pertes de la production agricole sont causées par les chenilles légionnaires d’automnes. Une situation assez grave, tant ce ravageur enclave le processus de lutte contre l’insécurité alimentaire. Dans l’optique de réduire non seulement, les pertes de récoltes dues à ce fléau, mais aussi le risque de propagation et d’infestation dans les pays où sa présence est limitée et d’établir un mécanisme de coordination aux niveaux mondial, régional et national ; des stratégies ont été développées grâce à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers l’Action mondiale pour le contrôle de la chenille légionnaire d’automne (GA-FAW) lancée en 2019. S’articulant autour de plusieurs volets, cette dernière a été au centre de l’atelier de partage d’expériences entre le Cameroun, pays de démonstration et les sept pays pilote pour l’Action mondiale contre la Chenille légionnaire d’automne dans la géo-zone Afrique centrale.
Déroulées en présence des officiels, des points focaux nationaux, des leaders d’organisations paysannes, des agents de vulgarisation, des chercheurs et des facilitateurs de la FAO, ces assises visent àrenforcer les capacités des points focaux nationaux des pays d’Afrique centrale en matière de gestion intégrée de la Chenille Légionnaire d’Automne, des leaders de groupements des producteurs, des chercheurs, des techniciens et des vulgarisateurs du monde rural. Elles challengent aussi le désir d’assurer le partage de connaissances et d’expériences, établir une meilleure coordination entre- le pays de démonstration et les sept (7) pays pilotes de la Géo-zone Afrique Centrale.
Des informations actualisées ont notamment été données sur la présentation de l’action mondiale contre la chenille légionnaire (GA-FAW) de la FAO et la situation de la chenille légionnaire d’automne en Afrique centrale.
Il s’agit en effet de la vulgarisation d’une action mise en œuvre de manière coordonnée et harmonisée en Afrique, Proche Orient et en Asie-Pacifique. Des régions classées en zones géographiques avec 8 pays de démonstration dont le Cameroun en Afrique Centrale et cinquante quatre pays pilotes. En claire, il est question de la validation du document de stratégie régionale pour la lutte contre la CLA en Afrique centrale, lequel ouvre la voie au déroulé effectif des activités de vulgarisation, de démonstration et de recherche sur le terrain.
Selon le Représentant FAO, les réalisations de cette initiative s’articulent autour de la sensibilisation à grande échelle de 3200 producteurs individuels et des membres de coopératives sur les méthodes d’identification et de lutte intégrées contre la chenille légionnaire d’automne ; l’élaboration d’une stratégie régionale de lutte contre ce fléau ; le test de plusieurs solutions locales appliquées par les producteurs en vue de leur formalisation scientifique ; le test et l’adaptation aux conditions agro écologiques de l’Afrique centrale de quelques solutions de lutte qui ont fait leurs preuves ailleurs, le renforcement des capacités du personnel en charge de la surveillance phytosanitaire à l’alerte précoce des attaques du ravageur en matériel et équipement nécessaire à leur activité.
Un ravageur mobil
Notons tout de même que malgré cette panoplie d’actions, le terrible ravageur des plantes, ne cesse de multiplier d’autres stratégies. « La chenille légionnaire d’automne est un insecte qui n’a pas besoin de passeport pour se déplacer. Au départ, c’est un papillon qui peut faire plus de cents kilomètres en une nuit. C’est un ennemi qui ne travaille que la nuit qui s’attaque à plus de cents cultures. Au Cameroun, il préfère le maïs », souligne Colince NGUELO, Sous-directeur des interventions phytosanitaires au Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader). Selon Coulibaly Mariatou, consultante internationale au bureau sous régional FAO de Libreville « la situation actuelle de la chenille en Afrique va crescendo. En seulement trois ans, elle est passée de quatre pays à plus de quarante-quatre pays aujourd’hui ».
E. E
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