Le tout premier bureau exécutif du Conseil National de l’Education Populaire (CONEP), a été installé le 18 avril 2024, par le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique. Ils ont été installés à l’issue de l’Assemblée générale élective tenue au Centre Opérationnel de REAMORCE érigé au sein du CNEPCI de Nkolnda. Mounouna FOUTSOU leur a donné pour mission première, d’élaborer et mettre sur pied un plan d’action qui va servir de guide des interventions de l’État et des partenaires au développement, mais aussi, mettre sur pied des outils de gouvernance du secteur, de manière à s’arrimer aux standards internationaux.
Un tonnerre d’applaudissements pour le tout premier bureau du Conseil National de l’Education Populaire, et des prescriptions fermes. «Sachez que les responsabilités que vous prenez ce jour, sont des responsabilités de service public, et la patrie vous sera reconnaissante en fonction de votre engagement à participer à l’œuvre de construction de notre cher et beau pays le Cameroun», a lancé le MINJEC.
Selon des explications, le CONEP a pour vocation de favoriser le dialogue entre les leaders des organisations de promotion de l’éducation populaire, ainsi que des concertations entre eux et les pouvoirs publics, afin d’assurer la prise en compte de leurs besoins d’encadrement et d’accompagnement. A cet égard, plusieurs étapes et non des moindres, ont été franchies avec succès. Il s’agit entre autres du recensement, à l’inscription dans un fichier et à la classification des organisations populaire par domaines d’activités et à la constitution des bureaux de coordination communaux des réseaux thématiques ; la consolidation du fichier départemental des différents réseaux thématiques et la constitution des bureaux des coordinations départementales des différents réseaux thématiques ; la consolidation du fichier régional des associations par réseau thématique et la constitution des différentes fédérations régionales et de leurs bureaux exécutifs ; la consolidation du fichier national des associations par région et la constitution du Bureau Exécutif National du Conseil National de l’Education Populaire.
Des missions assignées
D’après des informations, la mise en place du Conseil National de l’Education Populaire dans au Cameroun, relève d’un double ancrage. Le premier élément fondateur relève de la volonté des leaders d’associations et mouvements d’éducation populaire eux-mêmes de disposer d’un cadre structuré d’orientation, de coordination et de suivi de leurs activités. D’où l’engouement et l’adhésion massive des acteurs du secteur de l’éducation populaire qui ont positivement accueilli cette nouvelle dynamique associative. Le second ancrage, de cette entreprise est d’ordre légistique et réglementaire. A ce titre, le Conseil National de l’Education Populaire tire sa source entre autres du décret N°2012/565 du 28 novembre 2012 conférant au Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique les rôles de coordination, de contrôle et de suivi des associations et mouvements de jeunesse et d’éducation populaire. En effet, pour la coordination de ces associations, il a existe jadis le CONAJEP. Aussi, après la mise en place du CNJC, il est resté un maillon manquant dans l’application de cette attribution dévolue au MINJEC. Mounouna FOUTSOU a mis les promus sur 4 chantiers prioritaires. Le premier chantier est de compléter les textes organiques en élaborant notamment un bon code électoral à l’effet d’arrimer le fonctionnement du Conseil National de l’Education Populaire aux normes standards des associations de référence en matière d’éducation populaire ; le deuxième chantier qui vous interpelle est celui qui concerne l’élaboration d’un plan d’action triennal à l’effet d’éviter des navigations à vue. Adopté de façon consensuelle, ledit plan doit pouvoir servir de balise pour la mise en œuvre de vos actions appropriées et innovantes. Il guidera ainsi les interventions de l’Etat et des partenaires au développement en faveur de vos structures ; le troisième chantier quant à lui consistera à lancer des réflexions devant conduire à l’élaboration des instruments de gouvernance à l’instar d’un manuel de procédure administrative et financière ; et le quatrième chantier est celui de la validation et de l’adoption des documents sus-énumérés dans le cadre d’une Assemblée Générale organisée au plus tard, un an après votre installation. Cette Assemblée Générale pourrait également servir de cadre de propositions pour le réexamen des documents existants, en l’occurrence les Statuts et les Règlements Intérieurs du Conseil National de l’Education Populaire.
Réactions
Mounouna FOUTSOU MINJEC
«Assumer la participation citoyenne, patriotique et civique»
Le chef de l’État a appelé à tous les éducateurs à assumer leurs responsabilités dans ce chantier de participation citoyenne, patriotique et civique pour l’encadrement de nos populations en général et les jeunes en particulier. C’est dans ces chantiers qu’évoluent les associations et mouvements de jeunesse, ces éducateurs populaires. Depuis la mise en place du CNJC, pour coordonner les actions des mouvements et associations de jeunesse, il restait un maillon de coordination. C’est ce conseil d’éducation populaire qui devrait les coordonner. Nous les avons appelé tout de suite à élaborer et mettre sur pied un plan d’action qui va servir de guide des interventions des interventions de l’État et des partenaires au développement. Nous leur avons demandé de mettre sur pied des outils de gouvernance du secteur, de manière à s’arrimer aux standards internationaux.
Fidèle DJEBBA, présidente du CONEP
« Éduquer la masse sur la citoyenneté, sur les valeurs »
C’est une éducation qui se différencie de l’éducation formelle. Il est question d’éduquer la masse sur la citoyenneté, sur les valeurs. Alors que nous assistons aujourd’hui, à une crise des valeurs réelles avec la montée du repli identitaire, du tribalisme, la montée de la grande criminalité, et de la délinquance en milieu scolaire, et extrascolaire, il est plus qu’urgent que nous de la société civile, nous nous levons pour rééduquer les populations à retrouver les valeurs qui construisent une Nation. Telle que c’est partie, nous courrons droit vers la dérive. Raison pour laquelle, en tant qu’éducateur, que parent, nous devons nous lever ensemble pour rééduquer les enfants et même les adultes.
Lavoisier Essama
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