L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), main dans la main, pour l’autonomisation économique des femmes, par l’innovation et l’accès à la propriété intellectuelle. Le 22 février 2024, les deux parties prenantes ont encore réitéré, cette fois-ci par les actes, leur engagement à accompagner et à encourager l’ingénierie de la gente féminine. Des jeunes chercheurs de l’école polytechnique de Yaoundé, ont eu l’insigne honneur de s’entretenir avec le directeur général de l’OAPI et la représentante du représentant résident de l’UNFPA au Cameroun. C’était à l’occasion du Salon International Promote 2024.
Cette collaboration pourrait sans doute aboutir à une arme véritable, de lutte contre le chômage des femmes et de leur exclusion sociale.
Malgré les actions du gouvernement pour améliorer la place des femmes dans la vie économique du Cameroun, d’énormes défis subsistent. Selon un nouveau rapport, 80 % des femmes sont toujours au chômage ou sous-employées.
D’après une étude du groupe Nkafu Policy Institute, 80% des femmes sont au chômage ou sous-employées au Cameroun. L’étude a révélé que 55% d’entre elles travaillent dans des entreprises informelles. Le rapport s’est basé sur un échantillon de 196 femmes camerounaises, indique d’autres études corolaires.
En termes d’accès à l’école, le rapport montre que « 42 % des femmes sont confrontées à l’inégalité et à la discrimination à l’école, à la maison et au travail ». En termes d’accès au numérique, seules 14 % des femmes utilisent les outils TIC de manière occasionnelle. Pour le directeur général de l’OAPI «Il s’agit d’apporter le savoir-faire de ces jeunes gens, aux populations, notamment en terme de production d’énergie, de transformation de matière agricole», a déclaré Denis BOHOUSSOU. L’apport substantiel de l’UNFPA, vise à réduire les inégalités de genre et accroitre l’autonomisation économique des femmes ; accroitre la contribution des femmes à l’innovation ; fournir aux femmes des outils de propriété intellectuelle pour produire et commercialiser des produits de qualité ; mettre en valeur le dynamisme de la femme africaine dans l’agrobusiness et rendre leurs entreprises plus compétitives. Innovation dans l’agrobusiness. Pour y parvenir, il sera primordial d’intensifier la sensibilisation et formation à la créativité, à la propriété intellectuelle, au transfert de technologies, aux normes positives et à l’égalité du genre ; réussir le pari du choix des solutions innovantes pour la transformation et la commercialisation des produits, privilégier au tant que ce peut, la présence et la visibilité des femmes dans la production scientifique et technique. Cette vision faut-il le dire, est résolument tournée vers la politique d’import-substitution et de promotion du patriotisme économique, prônée au sommet de l’État par le chef de l’État Paul BIYA.
OAPI, UNFPA : destins croisés, objectifs communs
L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, a pour mandat de contribuer à atteindre es objectifs des politiques de développement industriel des Etats membres. Pour y arriver, l’organisation réalise les programmes qui visent entre autres, à assurer la protection et la publication des titres de propriété industrielle ; à encourager la créativité et le transfert de technologies par l’utilisation des systèmes de propriété industrielle et à créer les conditions favorables à la valorisation des résultats de la recherche et à l’exploitation des innovations technologiques par les entreprises nationales.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population, quant à lui, est l’agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. Il a pour mandat de réaliser un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger ; et le potentiel de chaque jeune est accompli. Dans son plan stratégique, UNFPA veut réaliser trois résultats transformateurs, à savoir : Zéro besoin non satisfait en planification familiale ; Zéro décès maternel évitable et Zéro violence basée sur le genre , y compris les pratiques néfaste à l’égard des femmes et les filles, à l’instar du mariage d’enfants et des mutilations génitales féminines.
Réaction
Denis BOHOUSSOU, DG OAPI
«Nous voulons accompagner la jeune fille»
L’UNFPA travaille sur le bien-être des populations en général et de la gente féminine en particulier. L’OAPI en tant qu’office de propriété industrielle, met à la disposition des populations, tout ce qu’il y a pour créer de la valeur ajoutée, qui contribue au bien-être de la population dans son ensemble. De façon concrète, vous avez vu les démonstrations faites par les jeunes filles de l’école polytechnique de Yaoundé. Il s’agit d’apporter le savoir-faire de ces jeunes gens, aux populations, notamment en terme de production d’énergie, de transformation de matière agricole. Nous sommes un organe de certification, nous sommes à même d’apprécier et de dire qu’une solution est importante au grand nombre par un brevet d’invention. C’est l’OAPI qui certifie qu’un produit a une valeur commerciale. Imaginez que les braves dames qui font dans le commerce font une marque de produit, je pense que nous serons les premiers à courir derrière ces produits. La population féminine constitue en moyenne 50 à 51% de notre population. Pour des raisons d’ordre historique n’est pas toujours celle qui est la plus favorisée. Un des enjeux c’est la scolarisation de la jeune fille, pour pouvoir apporter des solutions question de répondre aux besoins des autres.
Lavoisier Essama
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