Suite à la validation officielle de sa candidature par le Conseil constitutionnel, Bello Bouba Maïgari, candidat de l’UNDP, a tenu une conférence de presse le 8 août 2025 à Yaoundé, pour présenter les grandes lignes de l’ambitieuse vision dont il est porteur. Cette prise de parole marque une étape cruciale dans la campagne électorale, offrant une vision claire des priorités et des réformes envisagées par le candidat, qui se positionne comme une alternative nouvelle pour le peuple camerounais.

L’engagement de Bello Bouba Maïgari en politique est motivé par une volonté profonde de restaurer l’unité nationale, fragilisée depuis des décennies notamment par la crise anglophone et les discours de division. Il aspire également à redynamiser la démocratie camerounaise, jugée en manque de représentativité et de justice, et à promouvoir un progrès social et économique qui bénéficie à l’ensemble des citoyens. « Nous sommes à un carrefour décisif », a-t-il déclaré, « Il est temps de tourner la page des frustrations et de bâtir ensemble un avenir où chaque Camerounais se retrouve et participe pleinement au développement de son pays. »
Les cent premiers jours de son éventuel mandat seraient consacrés à des actions de réconciliation nationale et à des réformes structurelles. Au cœur de cette stratégie, un dialogue national véritablement inclusif est proposé pour tenter de résoudre la crise anglophone. Dans la foulée, le candidat s’est engagé à promulguer une loi d’amnistie pour les détenus d’opinion, signe d’une volonté d’apaisement et de décrispation. Un hommage officiel sera rendu aux restes du président Ahmadou Ahidjo, de son épouse et de sa fille, marquant une réhabilitation de la mémoire des figures marquantes de l’indépendance du Cameroun.
Sur le plan institutionnel, Bello Bouba Maïgari propose une révision de la Constitution, avec une limitation du mandat présidentiel à 5 ans, renouvelable une seule fois. Il plaide pour un scrutin électoral à deux tours, garantissant une meilleure représentativité des forces vives de la nation. L’indépendance de la justice et un renforcement des pouvoirs du Parlement sont également au cœur de son projet de réforme, visant à équilibrer les pouvoirs et à garantir une gouvernance plus transparente et responsable. En outre, il souhaite abaisser l’âge électoral à 18 ans et réformer le Code électoral pour le rendre plus lisible et équitable. Un débat national sur le fédéralisme, suivi d’un référendum, est également envisagé pour donner la parole au peuple sur les formes d’organisation de l’État.

Le volet économique du programme de Bello Bouba Maïgari repose sur un « Plan de redressement économique » d’un montant de 60 000 milliards de F CFA sur sept ans. L’objectif est d’atteindre une croissance à deux chiffres, de créer massivement des emplois et de relancer l’économie par une transformation structurelle. Ce plan prévoit une modernisation significative des infrastructures, notamment dans les domaines des routes, de l’eau et de l’électricité. Des investissements ciblés sont également prévus dans la santé, l’éducation et la formation professionnelle, avec un accent particulier sur le développement du numérique. La lutte contre la corruption et la réduction des coûts de fonctionnement de l’État font partie intégrante de cette stratégie de redressement financier.
Bello Bouba Maïgari se présente comme un candidat proposant une alternative réformiste et réconciliatrice au peuple camerounais. Son programme, baptisé « Pacte pour construire ensemble l’avenir », est fondé sur les piliers de l’unité nationale, de la démocratie et du progrès. Alors que la campagne électorale s’intensifie, sa vision promet une nouvelle ère pour le Cameroun, visant à surmonter les défis actuels et à bâtir un avenir plus prospère et plus uni pour tous.
Aristide Ma’a


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