Centrés autour des voies de contournement des effets des crises internationales, ils viennent d’être présentés au cours du séminaire de lancement de la préparation du budget, présidé par le ministre des finances du 13 au 14 juillet 2023 à Yaoundé .

Dans un contexte mondial marqué par les effets néfastes de la crise russo-ukrainienne, le Cameroun s’active à pérenniser une politique budgétaire en droite ligne avec les défis imposés par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). Si l’exercice semble être un long fleuve tranquille aux yeux d’une grande partie de la population, il convient de noter que le gouvernement s’impose de véritables exigences dans le long processus de préparation et d’exécution du budget.
En réunissant les responsables techniques des différentes administrations intervenant dans le processus d’établissement du budget, le ministre des finances entendait prioritairement leurs présenter non seulement, les défis et les innovations mais également, les contraintes de l’environnement réglementaire et socio-économique national, de même que les outils nécessaires à une préparation efficace des budgets de leurs administrations.

Déroulé sous le thème « Rationalisation des choix budgétaires face aux effets des crises internationales pour l’atteinte des objectifs de la SND30 », ce séminaire a permis aux différents acteurs de la chaînes de faire la lumière sur les grandes lignes de la politique budgétaire en 2024.
Elles s’articulent ainsi autour du renforcement de la résilience de l’économie ; l’élargissement de l’espace budgétaire et l’accélération de la mise œuvre de la politique d’Import-Substitution.
De manière spécifique, il sera question de la poursuite de la mise en œuvre des plans de reconstruction et de développement des régions économiquement sinistrées ; la prise en compte des questions des effets de la transition climatique le renforcement de la veille sanitaire et contrôle de la situation épidémiologique ainsi que celui de la cohésion sociale du processus de décentralisation et prise en compte du genre.
Des objectifs face auxquels, le minfi dispose un plan bien défini : « Il s’agira de veiller à une affectation prioritaire des ressources au développement des filières de production agricole et pastorale de grande consommation et au renforcement des capacités de transformation locale et d’exportation des produits à grande valeur ajoutée, afin d’assurer une meilleure maîtrise de l’inflation concernant les biens alimentaires et disposer de ressources pour limiter le recours à l’endettement. Cette augmentation des ressources devra également s’appuyer sur un environnement fiscal favorable à la relance économique et caractérisé par la simplification des procédures et un suivi plus rigoureux des contribuables. Dans ce même élan, la collecte des recettes douanières devra contribuer à l’objectif d’optimisation des ressources budgétaires, tout en développant des incitations favorables à la politique de substitution des importations et de patriotisme économique. Quant aux recettes non fiscales, leur contribution devrait être renforcée, compte tenu du potentiel non encore budgétisé, des marges de progression encore importantes en la matière et malgré les effets sur les revenus des ménages de la flambée des prix des produits de première nécessité. Pour y parvenir, les services d’assiette devront veiller à mettre en place une administration dynamique, ingénieuse et moderne, reposant sur une organisation appropriée, une utilisation plus large des nouvelles technologies et un personnel compétent, dévoué et motivé. » a indiqué Louis Paul Motaze dans son discours d’ouverture des travaux.

Rappelons qu’il s’agira par ailleurs de s’activer dans la restauration de la Société Nationale de Raffinerie et surtout la restructuration du secteur de l’électricité. Des objectifs qui devront s’appuyer sur une forte mobilisation des ressources internes et le renforcement du dialogue interne au sein des programmes en cours dans les administrations.
Oscar Abessolo
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