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Lutte contre le paludisme : les principales projections du Cameroun

Avec pour objectif principal, l’atteinte de zéro cas de paludisme, elles ont été présentées le 25 avril 2023, au cours de la cérémonie officielle de la célébration de la journée dédiée à ce combat. L’activité présidée par le ministre de la santé publique Malachie Manaouda, a été marquée par la  présence de l’ambassadeur des Etats Unies d’Amérique et des responsables des partenaires techniques du minsanté.

Les chiffres de la lutte contre  le paludisme ont connu  une nette amélioration lors des 5  dernières années. Si le nombre de cas n’a cessé d’augmenter entre 2020 et 2021, il convient de noter que le taux de mortalité dans la région Afrique a augmenté durant la première année de pandémie à Covid-19 de 2019 à 2020, avant de diminuer entre 2020 et 2021.  Les statistiques de l’OMS soulignent  d’ailleurs qu’entre 2021 et 2022, la mortalité due au paludisme a reculé de près de 4 points, passant de 13,5% à 9,9% de tous les décès enregistrés. C’est dans le but d’améliorer ces résultats de manière plus significative que le gouvernement camerounais et ses partenaires technique et financiers entendent tout mettre en œuvre,  pour s’inscrire en droite ligne avec le thème de la  16ème édition de la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme à savoir  « il est temps d’atteindre zéro palu : investir, innover, implémenter ».

Si l’arrivée imminente  du vaccin est l’une des principales projections, il convient de noter que l’atteinte de l’objectif sus évoqué  passe par des défis et enjeux auxquels il faudra s’aligner.  Compris  dans le panier de soins de la phase 1 de la couverture santé universelle, la lutte contre ce « tueur des temps modernes »  s’articule principalement autour du  renforcement du  plan stratégique de lutte contre le paludisme qui visait déjà  à réduire d’au moins 60% ,  la morbidité et la mortalité liés au paludisme par rapport à la situation de 2015.

Elle repose ainsi sur 4 piliers notamment : la mobilisation des leaders de tout genre en appui aux actions de lutte contre le paludisme au sein de leurs communautés ;  la prise de décision et de stratégies de lutte basées sur les évidences épidémiologique et entomologique ; l’alignement de la stratégie sur les recommandations de l’OMS la réponse nationale coordonnée à travers la mise en place de plateforme de collaboration multisectorielle.

 De manière concrète, il s’agit d’élaborer le Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2024-2028, d’exécuter  des marchés dans les délais recommandés ; mettre  en œuvre  la campagne de distribution des moustiquaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; améliorer le  circuit de gestion approvisionnement de stocks pour une disponibilité continue et en quantité d’intrants ; obtenir une implication accrue des CTD et une grande implication du secteur privé.

Aussi, il faudra s’atteler à  garantir l’effectivité de la gratuité de la prise en charge de la maladie ; plaider pour une plus grande mobilisation des ressources ; étendre   la résistance des vecteurs aux insecticides qui nécessite sans cesse un ajustement en terme de nouveaux outils de lutte anti vectorielle etc.  

Selon le ministre de la Santé publique, l’atteinte de ces objectifs  passe obligatoirement par l’implication de tous les acteurs concernés. Malachie Manaouda n’a pas manqué de souligner la négligence des populations face à une maladie dont les chiffres ont enregistré un total de 3.327 381 cas en 2022. « seulement 68% des personnes disposant de MILDA les utilisent effectivement dans les régions ayant déjà bénéficié de la campagne en cours » s’est indigné le patron de la santé qui renchérit en soulignant qu’il est question de « poser des  actions liées à la prévention et la prise en charge optimale des cas de paludisme chez les femmes enceintes et chez les enfants de moins de 5 ans, la distribution des moustiquaires de nouvelles générations ; l’intensification des actions de communication qui doivent s’intensifier en adaptant les canaux de spécificité des cibles ».

Des défis face auxquels, le gouvernement camerounais pourra compter sur ses différents partenaires entièrement engagés dans la lutte  contre cette maladie.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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