C’est l’une des initiatives phares prises, à la faveur de la conférence de Yaoundé, portant sur les politiques innovantes pouvant servir à l’anéantissement de cette maladie, dans les 11 Etats les plus touchés d’Afrique et même du monde entier.
11Etatsd’Afrique, en l’occurrence, le Burkina Faso, la République démocratique du Congo, le Mali, le Ghana, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, le Soudan, l’Ouganda, la Tanzanie et le Cameroun ont tenu un grand conclave pour barrer définitivement la route au paludisme. Organisée par les bons soins de l’Organisation mondiale de la santé ( Oms), et le gouvernement du Cameroun, cette rencontre stratégique a permis que ces différents États harmonisent leurs stratégies d’éradication systématique de ce grand tueur.
Selon le rapport de l’Oms, depuis 2017, il y a une absence de progrès dans la région africaine de l’Oms, où persistent environ 95% de la morbidité et de la mortalité palustres. Les 11 pays réunis représentent plus de 70% de la morbidité palustre à travers le monde. D’où des actions concertées fortes de ces différents pays afin d’inverser la tendance. S’inscrivant dans cette dynamique de lutte contre cette maladie, les parlementaires de ces États ont procédé à la création de la Coalition des parlementaires pour l’élimination du paludisme en Afrique ( Copema). « il est question de changer l’histoire du paludisme, de par cet engagement que nous avons pris, pour aller de l’avant et montrer une nouvelle dynamique pour le changement », a énoncé l’honorable Juliette Zingan du Sénégal.
Cette initiative qu’est la Copema va permettre à ces différents États à monter de plusieurs crans dans la croisade contre cette pathologie. En clair, la Copema va mobiliser les parlementaires afin de les permettre de prendre des actions en collaboration avec les leaders d’opinion, la société civile, les partenaires financiers et techniques. Durant cette cérémonie organisée par Impact santé d’Afrique, le 07 mars, à la fin du grand conclave de Yaoundé, les participants ont épilogué sur des approches à mettre en œuvre pour que le paludisme disparaisse de cette zone. « ce qui va changer dans la lutte, c’est la prise de conscience des États. Il y a eu 11 ministres qui ont travaillé sur le paludisme avant la clôture de ces assises. Nous sommes dorénavant associés à la lutte contre le paludisme, ce qui n’était pas le cas avant. Vous savez, les députés, aujourd’hui, de tous les pays qui étaient présents à ce forum seront impliqués dans la lutte contre le paludisme ».
Rappelons à toutes fins utiles que, la conférence sur le paludisme a débouché sur la déclaration de Yaoundé qui contient plusieurs axes majeurs qui vont garantir la réussite de cette politique de lutte contre la malaria, à savoir renforcer la volonté politique ; assurer l’utilisation de l’information à des fins stratégiques ; fournir de meilleures orientations techniques ; renforcer la coordination et l’action multi sectorielle ; renforcer les systèmes de santé nationaux.
Oscar Abessolo
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