Ils ont été exposés au cours d’une conférence débat organisé par le ministère des travaux publics, le 26 juillet 2023 dans le Cadre de la 12ème édition du Salon de l’Action Gouvernementale(SAGO).

Avec pour challenge la construire de 6000 km de nouvelles routes, la réhabilitation de 3000 km de routes bitumées et l’entretien permanent de l’ensemble du réseau routier d’ici 2030, le Gouvernement camerounais entend tout mettre en œuvre dans l’optique de l’atteinte de cette mission. Si le processus est sur la bonne voie avec déjà 1 798,53 km de routes bitumées sur les quatre premières années de la SND30, il faut souligner que le coût de ces différents projets ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
C’est dans le but de bien faire et de faire savoir tout en apportant des éclaircis, sur les facteurs conduisant aux coûts des différents projets routiers et autoroutiers, que le ministère des travaux publics a organisé cette conférence débat animée par un panel composé de, Donnat Takuete et Michel Mbella Eboumbou, respectivement Directeur Général des études techniques et Chef de Division des Ouvrage d’Art au mintp ; Dieudonné Bondoma Yokono, le Président de CARPA et Valère Bessala, le Chroniqueur et Homme politique apprécié pour la qualité de ses analyses.


Quatre principaux points ont marqué les échanges notamment : la définition, les facteurs qui influences les couts, les techniques innovantes et la mobilisation des ressources. Les échanges ont surtout permis au public, de se faire une idée précise sur les paramètres pris en comptes dans le coût d’un projet.
Il ressort ainsi que, les coûts des projets d’infrastructures routières et autoroutières dépendent des conditions climatiques, géologiques, géographiques, hydrographiques, topographique et des caractéristiques cinématiques. Ce qui rend l’objectivité de leur fixation quasi impossible. Selon le Directeur Général des études techniques du mintp, ils sont influencés par plusieurs facteurs allant de la conception à la réalisation. Ce sont entre autres, les caractéristiques du projet à travers les ouvrages d’art et d’assainissement, la disponibilité des matériaux ainsi que la configuration du site et le choix des caractéristiques géométriques. La qualité de l’estimation des coûts prévisionnels avec le cycle de vie du projet, qui prend en compte la phase d’instruction ; la phase de formulation et de montage ; la phase de conception ; la phase d’exécution des travaux ; la phase de réception et de mise en service ainsi que la phase d’exploitation. La procédure de passation des contrats, l’environnement économique et institutionnel, le climat des affaires et la gestion des contrats sont également des facteurs à prendre en considération.

Par ailleurs, l’indisponibilité fréquente des sites crée généralement des retards et occasionne des arrêts ou des ralentissements des chantiers ayant une conséquence certaine, par l’augmentation des charges des entreprises (immobilisation des personnels et du matériel). Aussi, certains concessionnaires proposent, au lieu du déplacement des réaux existants, la réhabilitation et la remise à niveau de leurs infrastructures, ce qui impacte directement le coût des travaux de route.
Oscar Abessolo
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