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Gestion de la finance publique : le Cameroun poursuit son perfectionnement

Les avancées du pays ont fait l’objet d’une large présentation, lors de   la 13ème session du comité de pilotage  de la plateforme de dialogue  présidée le 21 juin 2023,  par  Yaouba Abdoulaye, le ministre délégué auprès du ministre des finances.

Faire le bilan du plan global de reformes des  finances  publiques   4 ans après son adoption, tel était le fil d’Ariane des travaux de cette 13ème session du comité de la plateforme de dialogue sur la finance publique. Regroupant entre autres,  les membres du gouvernement,  la société civile et les partenaires au développement, cette rencontre a permis d’avoir une idée claire sur l’état de la gestion des finances publiques au Cameroun.

Il ressort ainsi que, depuis l’adoption du plan sus évoqué, le pays de Paul Biya a enregistré des avancées significatives  des reformes. Ce qui a favorisé la mise e place d’un contexte de finance publique amélioré avec une transparence améliorer, des processus maitrisées, une efficacité de la gestion de la dette et  une meilleure gestion des investissements.  «  des avancées sont remarquées  dans les domaines tels que  la préparation du Budget, la transparence budgétaire, la digitalisation des processus » a affirmé Sophie Boumsong, le Chef de Division de la reforme Budgétaire au ministère des finances.

Selon le Chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, la version provisoire de l’évaluation PEFA, montre que  17 des 31 indicateurs, ou plus précisément 38 des 94 composants du système de gestion des finances publiques se sont améliorés depuis la dernière évaluation en 2017.  De manière concrète, le pays enregistre une exécution des recettes et des dépenses maintenue conformément aux prévisions malgré les crises multiformes ; une meilleure comité du cadrage ai si qu’une meilleure fiabilité  des prévisions fiscales fondées sur des analyses plus élaborées.

D’un autre coté, des améliorations sont observées dans la gestion des actifs et passifs qui sont clairement visibles et bénéficient d’un suivi des entreprises plus satisfaisant ; des registres de la dette plus exhaustifs et régulièrement mis à jour, ainsi qu’une évaluation holistique des risques budgétaire.

Par ailleurs, l’on note la volonté insoupçonnée du gouvernement, d’épouser les normes internationales en matière de présentation des statistiques des finances publique ; de fédérer divers acteurs aux travaux de conception du Budget de l’Etat pour son optimisation et une meilleure transparence avec l’ajout d’éléments supplémentaires dans la documentation budgétaire qui permet aujourd’hui au public d’accéder à tous ces travaux.

En clair, il s’agit d’une  marge de progression louable qui nécessite néanmoins une amplification au vu des goulots d’étranglement  qui subsistent encore.

 Remarque a en effet  été faite  au gouvernement,  sur des manquements tels que l’importante variation observée dans la composition des dépenses réelles par rapport au budget initialement approuvé, la forte utilisation des lignes budgétaires 65 et 94 ,  l’enregistrement incomplet de certaines recettes et dépenses,  l’utilisation encore trop fréquente des fonds hors budget à travers la Société National des Hydrocarbures etc.  Des difficultés face auxquelles le gouvernement devra  sans doute se perfectionner : « Dans le cadre de la recevabilité du gouvernement,  il y a une obligation de sortir des rapports périodique de la dépense publique. Nous avons encouragé le gouvernement à accélérer ses efforts dans ce domaine là,  tant au  niveau national qu’au niveau décentralisé. Au delà de ça,  nous avons également encouragé le gouvernement à renforcer les moyens mis à disposition à la chambre des comptes  pour effectivement continuer son travail d’audit de dépense publique, puisque c’est un mécanisme de contrôle externe essentiel pour la fiabilité des dépenses publiques et nous avons estimé qu’on ne peut pas se contenter des audits comme on l’a fait pour le covid 19,  mais que les recommandations qui sortent de ces audit soient suivis des faits. Dans la lutte contre la corruption l’impunité mine la lutte. S’il y a des recommandations aboutissant aux sanctions il est important que les sanctions se matérialisent » a indiqué  Philippe Van Damme, le Chef de la délégation.

Pour rappel, ce conclave est en droite ligne avec les défis poursuivis par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) et vise à  renforcer l’intégrité des données financières.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

Écrit par Tribune de l'info

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