Financement de l’éducation au Cameroun : Le PAREC passé au peigne fin

C’est à la faveur de la   visite de Cheick F. Kanté, le Directeur des opérations Cameroun, Gabon, RCA et République du Congo. L’émissaire de la Banque Mondial a évalué  en compagnie du   ministre de l’éducation de base,  les avancées  du Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun. C’était le 27 juin 2023 à Yaoundé.

En accordant l’audience à  Cheick F. Kanté,  le ministre de l’éducation de base Laurent Serge Etoundi Ngoa s’appretait à recevoir le bilan d’une mission de deux semaines,  de la Banque Mondiale, soldée par un atelier déroulé du  19 au 23  juin 2023, visant à se faire une idée actualisée du PAREC_ Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun.

En compagnie de ses proches collaborateurs  et du Coordonnateur Général du Parec,  Ambroise Owotsogo Onguene, le minedub a pu apprécier le rapport d’un programme d’une enveloppe globale estimée à  227 millions dollars (financement additionnel alloué par la Banque Mondiale et le partenariat Mondial pour l’Education)  et qui s’étend désormais jusqu’en 2026. «  Il était bon que nous puissions échanger sur l’un des projets les plus importants de la Banque Mondial dans notre pays. Etant à mi-parcours nous devions faire   la revue, question de voir  ce qui marche,  ce qui ne marche pas et pour qu’on s’entende afin de passer outre ces difficultés.» a soulignéLaurent Serge Etoundi Ngoa.

De manière concrète, la mission de la Banque Mondiale était  centrée sur l’évaluation  de la performance du projet par rapport à son objectifs ; l’examen de l’adéquation de sa conception  pour atteindre les résultats escomptés ; la revue réaliste de son  plan de mise en œuvre,  des activités de passation de marchés et du calendrier de décaissement ; la vérification de la concordance des dispositions en matière de personnel de l’efficacité dans l’utilisation des systèmes existants, de la capacité de gestion des contrats et de l’établissement de rapport.

Insistance a également été faite sur l’évaluation du degré de conformité avec les aspects fiduciaires et de sauvegarde ainsi qu’avec les engagements juridiques du projet inscrits dans l’accord de financement. Par ailleurs, un scanner est passé sur l’identification des réalisations préliminaires et des défis rencontrés lors de la mise en œuvre.

Il ressort à cet effet que, le projet élaboré  dans le but d’améliorer l’accès, l’équité, la qualité et la gouvernance dans le secteur de l’éducation  enregistre des avancées considérables notamment :  la dotation des écoles en comptes bancaires, la distribution gratuite des milliers de manuels scolaires, le recrutement et la formation des milliers d’enseignants etc. Un impact positif qui entend justement se perfectionner : «  le projet dans l’ensemble marche bien,  il y a des points d’attention qu’il faut améliorer et le gouvernement du Cameroun a essayé de présenter ses propres efforts qui sont quand même liés au projet,   car on cherche la bonne qualité de l’éducation et la  bonne gestion du système éducatif » a martelé le ministre de l’éducation de base. Pour le Directeur des opérations de la Banque Mondiale, il est question de tout  mettre en œuvre,  pour que le Cameroun dispose d’un capital humain de qualité « Comme vous le savez l’éducation c’est un domaine qui évolue en fonction de l’évolution du monde entier et nous voulons nous assurer que les gens qui sortiront de ce systèmes seront aptes et prêt à intégrer l’économie numérique de demain » a indiqué Cheick F.Kanté au sortir de cette audience.

Pour rappel, le financement de  la Banque Mondial dans le cadre du Parec  reste non remboursable.

Oscar Abessolo