Elles ont été présentées au cours de la deuxième session du comité national de suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public tenue du 1er au 2 juin 2023.
Avec un taux de 74,56% %, l’exécution physique des projets pour le compte de l’année 2022 affiche des résultats plutôt satisfaits si l’on s’en tient au propos de Rosette Moutymbo épse Ayayi la Présidente dudit comité, lors de cette session. Un conclave au cours duquel les membres du comité sont revenus sur les principaux obstacles qui ont entravé l’exécution de ce budget.
L’on a ainsi appris que les difficultés sont notamment liées : à la contractualisation avec entre autres le faible engouement de certains prestataires à soumissionner à la commande publique dans les régions en proie à la crise sécuritaire ; l’exécution physico-financière avec particulièrement le retard dans le paiement des Fonds de Contrepartie, le non-paiement des décomptes et les capacités insuffisantes des co-contractants de l’Administration ; et au mécanisme de suivi de l’exécution des projets entravé par la transmission irrégulière des rapports trimestriels sur l’exécution des subventions en investissement ainsi que la remontée insuffisante de l’information sur l’exécution des projets relevant des ressources C2D.
Tout en soulignant que l’exécution des projets du BIP a été influencée par le contexte économique national et international marqué par le renchérissement des coûts des matériaux locaux et des produits importés, il faut rappeler que les principales conséquences de cette hausse généralisée des prix constituent entre autres l’une des causes des difficultés identifiées.
Selon la présidente du comité : « des entraves à la bonne exécution du Bip avaient été levées, au rang desquelles, la transmission tardive des dossiers d’appel d’offres, en commission de passation des marchés, des lenteurs dans les procédures de contractualisation, le faible engouement des prestataires à soumissionner à la commande publique en raison du payement tardif des décomptes » a indiqué Rosette Moutymbo épse Ayayi.
En dépit de tous ces goulots d’étranglement qui subsistent dans la chaîne de passation des marchés, les chiffres détaillés restent impressionnants.
En effet, la situation de l’exécution physico-financière des projets du BIP au 31 décembre 2022 enregistre un taux d’engagement de 92,07% (1 353,90 milliards FCFA en valeur absolue), contre 81,41% à la même période de l’exercice 2021, soit une hausse de 10,66 points ; un taux de liquidation de 89,59% (1 317,47 milliards FCFA en valeur absolue), contre 80,64% à la même période en 2021, soit un gain de 8,95 points. Le taux d’ordonnancement de 89,22% (1 311,95 milliards FCFA en valeur absolue), contre 80,49% en 2021, soit une augmentation de 8,73 points ; et un taux d’exécution physique des projets de 74,56% contre 74,99% au 31 décembre 2021, soit une baisse de 0,43 point.
Par ailleurs, on observe que l’exécution physico-financière du BIP à gestion déconcentrée a connu une baisse par rapport à la l’exercice 2021 avec un taux de réalisation physique des projets du BIP de 73,53 % contre 78,96 % en 2021, soit une baisse de 5,43 points. Les régions du Nord et de l’Adamaoua enregistrent les meilleures performances avec des taux d’exécution physique respectifs de 91,59% et 87,87% ; tandis que les régions du Centre et de l’Est enregistrent les taux d’exécution physique des projets les moins élevés.
Des chiffres qui devront être améliorés en 2023, si l’on s’en tient aux propos de la Présidente du comité« Nous croyons que c’est encore insuffisant au vu des besoins sur le terrain. Ce que nous sommes entrain de faire, c’est d’essayer d’examiner ce que nous pouvons proposer comme mesure pour essayer de relever cette situation pour l’exercice 2023 », a t- elle exigé.
Oscar Abessolo
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