En première ligne de ce combat, la présidente de l’Association Camerounaise d’Aide à l’Hygiène et à l’Insertion des Jeunes dans les Collectivités (ACAHIJEC), Yvonne Flore BELEMA. Il s’inscrit en droite ligne dans les activités commémoratives de la 39ème édition de la journée internationale de la femme. Après la marche sportive du 2 mars 2024, aux côtés du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, l’ACAHIJEC enchaînera du 4 au 7 mars 2024, avec une série d’activités ayant pour file d’Ariane, l’hygiène, la protection de l’environnement et le bien-être de la femme. L’apothéose, sera naturellement la parade de la place du Boulevard du 20 mai. Yvonne Flore BELEMA, prendra activement part du 11 au 22 mars prochain, à la Commission statutaire des droits des femmes de New York, au siège des Nations Unies.
Le thème de la 39ème édition du 8 mars 2024 est : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Cette journée invite toutes les parties prenantes à agir pour soutenir les femmes qui revendiquent leurs droits fondamentaux, et en paient le prix fort. Agir pour renforcer la protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles. Agir pour accélérer la pleine participation et le leadership des femmes. Reconnu comme un droit fondamental incessible, le droit au bien-être est le cheval de bataille de cette ONG créé en 2017.
L’ACAHIJEC a jeté son dévolu sur la promotion de l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire et dans les communautés. Du 4 au 7 mars prochain, la réflexion qui guidera ses actions, sera axée sur le sous-thème de l’accès aux services sociaux de base, particulièrement des services d’hygiène en faveur de la fille et de la femme dans les lieux publics. «Il s’agira de toucher des lieux comme les écoles, les lieux de services, hôpitaux», a déclaré Yvonne Flore BELEMA. Selon elle, beaucoup de chefs d’entreprises n’accordent pas d’importance aux toilettes, ce qui met les employés dans un inconfort qui pourrait avoir des répercussions sur leur rendement au niveau professionnel.
L’action de cette édition de la journée internationale de la femme, porte de façon ciblée sur les établissements scolaires privés. «Nous travaillons déjà avec les écoles publiques, et le feedback est positif. Nous allons cette fois-ci au privé pour essayer de mettre un accent sur les toilettes décentes», a-t-elle poursuivi. En plus de ce plaidoyer, l’ACAHIJEC prévoit dans la liste de ses activités inscrites dans l’optique de la célébration du 8 mars, une session de formation à l’intention des techniciens de surface, qui vont constamment veiller à maintenir les toilettes propres dans les administrations publiques et/ou privées répertoriées. «Nous allons les former à davantage considérer la propreté des toilettes, dans les administrations qui les emploient», évoque-t-elle. Une causerie éducative sera aussi faite par les bons soins de cette ONG, sur l’hygiène menstruelle et corporelle de la femme. La plus-value de cette année, est la mise en exergue de la masculinité positive. En effet, les hommes occuperont une place de choix dans ces activités. Ils viendront des Centres de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF), plus précisément, de la commune de Yaoundé V. «Pendant une demi-journée, nous allons les entretenir sur l’hygiène de la femme. Il faut le savoir, si la femme n’est pas propre, elle porte des maladies», précise-t-elle.
Le train des activités suivra naturellement avec la participation active à la parade du 8 mars, à la place du Boulevard du 20 mai. «Notre principal message est d’attirer l’attention de la femme sur la propreté, et la salubrité de son environnement», renchérit Yvonne Flore BELEMA. Après les festivités, la présidente de l’ACAHIJEC s’envolera pour le pays de Oncle Sam, où elle participera à la Commission statutaire des droits des femmes à New York, au siège des Nations Unies, du 11 au 22 mars 2024. «Nous avons proposé la problématique de l’accès des femmes aux toilettes décentes et propres. Elle a été validée par la Commission. Nous allons y travailler images à l’appui et surtout avec l’appui institutionnel que nous recevons des pouvoirs publics, pour améliorer les conditions de vie des populations». Yvonne Flore BELEMA, reste lucide quant à la difficulté du combat dans lequel elle s’est lancé, toutefois, se référant aux résultats engrangés sur le terrain, elle reste confiante que la lutte acharnée qu’elle entreprend contre l’insalubrité, produira les fruits escomptés.
Lavoisier Essama
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