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Accès aux crédits bancaires : des lendemains meilleurs pour les établissements préteurs  

C’est à la toile de fond   de la signature de la convention de garantie de Portefeuille, parachevée entre l’Etat, représenté par le Ministre des finances et ces partenaires, représentés par l’Association Nationale des Etablissements de Micro finance du Cameroun(Anemcam)  et association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun(Apeccam).

Depuis 2015, le Cameroun a été exposé à des chocs  externes et internes ayant sévèrement impacté sa performance économique, avec une incidence directe sur l’accès au crédit bancaire des entreprises et tout particulièrement des PME. S’il connait actuellement, une forte concentration du crédit bancaire accordé aux grandes entreprises, il convient de souligner qu’un examen plus détaillé sur les trois dernières années fait état du fait que,  malgré leurs 95% de représentativité sur le tissu économique formel, les PME ne bénéficient pas des mêmes facilités. C’est en droite ligne avec le désir de contribuer à l’accélération de la croissance du pays,  en vue d’atteindre les objectifs de la Stratégie Nationale de Développement2020-2030, qui requiert une plus grande implication de ce maillon essentiel de l’économie, que le gouvernement a lancé de nombreuses réformes visant à renforcer plus durablement la résilience économique et financière des entreprises.

En se réunissant donc avec les responsables des établissements préteurs,  le 16 aout 2023 à Yaoundé, le ministre des finances Louis Paul Motaze entendait parachever, la signature de la convention de garantie de portefeuille, comprenant,  des  accords  cadre et des accords particuliers  Etat- Apeccam et Etat-Anecam.

Il s’agit en effet, d’un mécanisme de garantie compris dans la loi des finances 2023, qui  consiste à fixer les engagements réciproques de I ‘Etat, des structures faitières des banques et des établissements de microfinance, afin d’assurer un suivi et une mise en œuvre plus efficiente de cette facilité. Participant activement à la mise en œuvre d’un dispositif  au profit du secteur productif et à la relance de l’activité économique, il vise les prêts accordés jusqu’au 31 décembre 2023 et octroi 200 milliards de FCFA dont   30% pour les établissements et entreprises publics et 70% pour les entreprises privées.

Selon Didier Gilbert EDOA, le Secrétaire Général du ministère des finances, le taux de couverture des crédits par la garantie est plafonné à trente (30%) des sommes dues à la date d’exigibilité de la créance pour les grandes entreprises et à soixante-dix (70%) pour les PME. Il a indiqué que,  compte tenu du climat socio-économique, ces plafonds de couverture peuvent être ajustés par I ‘État à soixante pourcent (60%) pour les grandes entreprises et à quatre-vingt pourcent (80%) pour les PME, opérant dans les zones économiquement sinistrées.

Pour Louis Paul Motaze,  l’objectif ici  est de retrouver à moyen terme un sentier de croissance compatible avec los objectifs de développement du pays : « ce soutien à l’accès au crédit bancaire devrait permettre d’accélérer l’octroi des prêts aux entreprises et particulièrement aux PME, avec pour effet de relancer le crédit à l’économie et l’investissement privé dans les filières identifiées Comme cor prioritaires par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) » a indiqué le ministre des finances,  avant souligner que le gouvernement entend par là, prendre toute sa part dans la mise en œuvre des solutions de relance d’une croissance plus forte, portée par des entreprises orientées vers la performance et dont la production permet de réaliser l’objectif d’import-substitution.

Il sera donc question d’accompagner les entreprises privées exerçant dans le secteur primaire notamment la production agropastorale et halieutique ; le secondaire avec l’agro-industrie, l’industrie de l’énergie, forêt-bois, textile-confection-cuir etc.  du coté des entreprises publiques, il s’agira de soutenir toutes les branches d’activités économiques, à l’exception de celles faisant l’objet de procédures de restructuration ou d’audit. Ce dispositif de garantie vient donc se greffer au différentes réformes engagées par le Gouvernement notamment : la mise en place,  en 2020, d’un Compte d’Affectation Spécial  COVID-19 doté d’un montant total de 180 milliards FCFA au titre de l’année 2020, assorti des mesures de soutien directs aux activités économiques, des mesures de facilitation fiscales et de soutien à la trésorerie des entreprises ;  la mise en place depuis 2021, de cette facilité de garantie de I ‘État aux entreprises.

Rappelons que le bénéfice à cet accompagnement dépend des conditions d’éligibilités tant dans le processus des prêts à la garantie que celui  des entreprises à la garantie de portefeuille.

Oscar Abessolo

Tribune de l'info

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