Élections Cameroon (ELECAM) a organisé, le 11 septembre 2025, le conclave réunissant les principaux acteurs du processus électoral camerounais. Sous le thème fédérateur «Présidentielle 2025 : dialogue inclusif pour une participation citoyenne, une élection transparente et apaisée », les travaux, présidés par Enow Abrahams Egbe, Président du Conseil Électoral et marqués par la présence des personnalités de plusieurs factures, ont mis en exergue la quête d’un consensus national pour garantir la crédibilité et la sérénité des scrutins à venir.

Au centre des attentions de ces assises, le rôle indispensable des médias dans la structuration du paysage démocratique camerounais. Loin d’être de simples observateurs, les professionnels des médias ont été identifiés comme le pilier essentiel de la communication entre Élections Cameroon, les diverses formations politiques et l’ensemble des citoyens. Leur mission, particulièrement soulignée lors de cette concertation, consiste à assurer une couverture aussi équitable qu’impartiale de toutes les étapes du processus électoral, depuis les campagnes électorales jusqu’aux résultats finaux, en passant par la présentation minutieuse des profils des candidats. En diffusant une information fiable et accessible, les médias outillent les électeurs pour qu’ils puissent opérer des choix éclairés et constituent un levier fondamental pour demander des comptes à tous les acteurs impliqués, garantissant ainsi la redevabilité.

La plateforme de concertation nationale s’est fixée des objectifs visant à établir un cadre propice à la réflexion collective et à l’implication de toutes les parties prenantes. L’une des priorités est la sensibilisation des citoyens aux enjeux électoraux et à l’importance de leur participation active. Par ailleurs, cette rencontre s’est voulue être un laboratoire d’idées pour proposer des améliorations concrètes des dispositifs existants et pour encourager activement la diffusion de messages prônant la paix, un élément crucial pour la cohésion sociale avant, pendant et après le vote.
Il s’agit clairement de consolider les acquis et à renforcer l’efficacité du système électoral. Un exercice qui passe notamment par la culture et le maintient d’une collaboration fructueuse entre les différents acteurs concernés ( partis politiques, représentants de la société civile, jeunesse, femmes, autorités religieuses et traditionnelles, ainsi que l’administration électorale), afin de dégager un consensus rationnel et sincère. L’augmentation significative du taux de distribution des cartes d’électeur et du taux de participation le jour du scrutin figure parmi les métriques à atteindre. Pour ce faire, la mise en place de mécanismes robustes de transparence et de contrôle du processus électoral a été au cœur des débats, incluant le dépouillement, le recensement des votes, l’observation des élections et la publication des résultats dans les bureaux de vote, tout comme le bon fonctionnement des commissions électorales. L’adoption d’un code de conduite électorale, une sorte d’agreement » sur les comportements à tenir et les pratiques à observer a également été planifiée.

« La consultation nationale est un salon d’échange entre les acteurs du processus et son administration, des parties politiques et la société civile », a déclaré Enow Abrahams Egbe, le Président du Conseil Électoral, en substance, qui renchérit face à la presse : « Dans ce cadre là, nous allons discuter des différentes approches pour harmoniser nos points de vues avant le processus électoral. La résultante, c’est qu’à la fin de cette journée, nous puissions nous entendre sur les causes de bonnes conduite et la manière de gérer une élection pour que enfin le Cameroun puisse sortir fort et que la paix soit maintenue avant, pendant et après les élections, parce que la finalité de ces élections, c’est le développement de notre chère et beau pays ».
Oscar Abessolo
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